vendredi 25 décembre 2009

Salar de Uyuni

Pour rejoindre Uyuni, nous prenons un bus depuis Potosi le jeudi 17 décembre (bien mieux que celui de la veille depuis Sucre) qui nous y emmène en moins de 6 heures, en incluant une pause forcée due à un crevage. La ville d’Uyuni en elle-même n’a que peu d’intérêt et n’attire les touristes que comme point de départ du Southwest Circuit dont le point central est bien entendu le Salar de Uyuni.

On Thursday 17th Dec we take a bus from Potosi to Uyuni and we get there in less than 6 hours (despite an unplanned stop due to a flat tire…). There is not much to do or see in Uyuni: most people come here become that’s where you leave from to go to the Salar…

Ayant réservé notre tour depuis La Paz, nous pouvons nous relaxer jusqu’au lendemain matin 10h30, heure de départ. Notre groupe est composé de 6 personnes plus le guide/chauffeur : 2 hollandaises en voyage en Amérique du Sud pendant 6 mois, une tchèque qui vient de terminer une mission de surveillance de l’élection bolivienne pour l’Union Européenne (pour info le rapport est bon et l’élection s’est déroulée de manière correcte) et une française en voyage pendant 7 mois (63 ans, institutrice retraitée de Bordeaux). Notre guide, Cornelio, n’est pas très bavard et nous ne savons pas grand-chose de lui – en fait il est plus chauffeur du 4x4 que guide.

Since we booked our tour from La Paz we can enjoy a relaxing afternoon & night – the tour is only leaving the next day at 10.30am. Our group is made of 6 people and the guide: 2 Dutch girls who are traveling for 6 months around South America, a Czech girl who just finished a mission for the EU monitoring the elections in Bolivia (for your information the final report was positive and the elections were fair) and a French lady, retired from being a school teacher and now traveling for 7 months in South America. Our guide, Cornelio, does not speak much so we don’t know a lot about him – most of what he does is actually driving the 4x4.

Nous commençons le tour par la visite d’un cimetière de trains. C’étaient les trains qui exportaient les minerais extraits à Potosi (bonne continuité pour nous après la visite des mines). Le prochain arrêt est pour un petit village et son « musée » (en fait une exposition de statues de sel en forme d’animaux divers). Jusqu’à maintenant, les arrêts sont d’un intérêt limité et nous avons hâte de d’entrer dans le vif du sujet avec le Salar.
Heureusement ça arrive juste après et nous entrons enfin dans le Salar de Uyuni. La première partie n’est pas blanche mais plutôt marron clair, car le sel est mélangé à la terre. Des paysans travaillent le sel et en font des tas pour le drainer avant de l’amener au village le plus proche pour le laver, l’affiner puis le vendre. Le Salar d’Uyuni est le plus grand désert de sel au monde (12000 m²) mais il est pour l’instant principalement dédié au tourisme. Un autre salar, celui de Copoisa, un peu plus au Nord produit bien plus de sel pour la Bolivie. A eux deux, ces déserts de sel fournissent tous les Boliviens en sel (mais rien de plus, pas d’exportation). La formation de ces salars date d’il y a environ 13000 ans, après qu’un grand lac s’est évaporé et a laissé place à deux petits lacs et deux salars.

We start the tour with the train cemetery – these were old trains carrying the minerals from Potosi to Chile. The next stop is for a small village and its “Museum” (basically animal statues made in salt…). We’re quite anxious to get to the Salar as it’s the main reason we’re here. Good news: that’s the next stop! The first part of it is surprisingly not white but brown as the salt is mixed with some earth. Farmers are working there, collecting salt, making it dry and then washing it before selling it to the next village.
The Salar de Uyuni is the biggest Salar in the world (12,000 m²) and is mainly dedicated to tourism. Another Salar (Copoisa) is actually the main source of salt for Bolivian consumption as it’s much more exploited. Needless to say Bolivia does not need to import salt, however it does not export any neither. The salars formed about 13,000 years ago after a huge lake evaporated & only left two small lakes and two big salars.
Nous reprenons ensuite la route pour la pause déjeuner, qui se trouve sur l’île Incahuasi, une petite montagne recouverte de cactus et où on peut se promener pour admirer la vue alentour, et qui était à l’époque du lac une montagne sous-marine (on peut encore observer les formations de corail). Autour de l’île, le Salar est maintenant d’un blanc éblouissant, à perte de vue nous ne voyons qu’une étendue blanche, avec les montagnes au loin. C’est magnifique… Après le déjeuner, nous nous adonnons à une séance photo originale, pour profiter du fond blanc offert pas le Salar et qui nous permet de jouer avec les profondeurs (quelques résultats ci-dessous).

We get back in the car for the lunch stop, on Isla Incahuasi, a small mountain with lots of cactus, all over viewing the Salar (it used to be a submarine Island where there was a lake and we can still see the coral). Around it, it’s all white now, and all we can see is a white floor with mountains around it. Fantastic… After lunch, we can enjoy a fun photo session, where we play with the depth offered by the white background of the Salar – check out some pictures below.

En milieu d’après-midi, il est déjà temps de quitter le Salar… Nous nous arrêtons dans un musée troglodyte qui est une grotte découverte en 2003 par deux boliviens. L’intérieur contient des fossiles d’algues et du corail. Très impressionnant.
En fin d’après-midi nous arrivons à notre hôtel de sel – comme son nom l’indique tout y est fait en sel ! Nous sommes le seul groupe à y dormir et les chambres sont très correctes. Nous avons le droit à un très beau coucher de soleil (la fin car on a loupé le début en discutant autour du goûter) mais malheureusement un ciel sans étoile…

In the middle of the afternoon, it’s already time to leave the Salar… We stop in a troglodyte museum, a cave discovered in 2003 by 2 Bolivian men. Inside there are seaweed fossils and corals. Quite impressing!
At the end of the afternoon we arrive to our salt hotel – obviously only made of salt. We are the only group to stay there and the rooms are quite good. We have a nice sunset but no stars in the sky…


La journée du lendemain est dédiée aux flamants roses ! Nous en voyons plein en s’arrêtant dans de trois différentes lagunes. Nous faisons beaucoup plus de route que la veille et les chemins sont très remuants malgré le 4x4… Mais les paysages sont tellement beaux que ça en vaut largement la peine : nous roulons pendant des heures et ne quittons pas les étendues désertiques à perte de vue, avec au loin des montagnes et quelques volcans, dont un en activité et dont on a pu observer les fumées. De nombreuses formations volcaniques font également partie du décor, et le rocher le plus connu du coin est le Rocher Arbre (comme son nom l’indique en forme d’arbre…).

The next day is dedicated to flamingos. We see lots of them in 3 different lagoons. The driving time is much longer than the day before and the paths are quite bumpy, but landscapes are so beautiful that it’s totally worth it. Despite driving for hours, we remain in a desert area, surrounded by mountains and volcanoes (one of which is still active and we can see fumes coming out of it). There are also a lot of volcanic rocks, the most famous of which is the Stone Tree (yes a stone in the shape of a tree…).

Cependant le clou du spectacle reste les flamants roses, qu’on n’a jamais pu observer de si près et dans un si beau décor. Il y en a trois types différents dans les lagunes – selon la couleur et la taille principalement. La dernière lagune (Laguna Colorada) est sans doute la plus belle des trois, tant par la quantité et diversité des flamants qu’on peut y voir, mais aussi par la couleur de l’eau : littéralement rouge, due à des petites algues & microorganismes.
En fin d’après-midi nous arrivons à l’hôtel, bien plus basique que la veille : une chambre pour tous les 6 et des lits durs comme la pierre…

However, the best part of the day remains the flamingos. We never have been able to see them so close and with such a beautiful background. There are 3 different types of them (according to their size and colours mainly). The last lagoon (Laguna Colorada) is definitely the most beautiful of the 3, not only because of all the flamingos we can see there (and of the 3 different species at the same time) but also because it’s bright red (because of a small weed).
At the end of the afternoon we arrive to our hotel for the night, much more basic than the night before: one room for the six of us, and beds are as hard as rocks…


Pour le dernier jour de notre tour dans le Sud Ouest Bolivien, le départ est annoncé à 4h30 du matin… cela doit permettre de voir le jour se lever sur un champ de geysers. Encore une fois, nous nous demandons ce qu’une telle heure de réveil peut bien faire dans notre planning de vacances. La nuit est courte et les « matelas » en pierre font que nous n’avons pas trop de mal à nous lever, à la différence des hollandaises et de la tchèque ! Le jour commence à se lever quand nous arrivons au champ géothermique parsemé de geysers qui projettent leur vapeur vers le ciel dans les premières lueurs du jour…le spectacle est une nouvelle fois splendide. Nous quittons ensuite le champ de geysers pour une nouvelle lagune mais cette fois nous partageons le privilège des flamands roses et pouvons goûter l’eau ! Une sorte de piscine a été aménagée dans un coin de la lagune d’où l’eau jaillit chauffée par l’activité volcanique souterraine. Nous en profitons avec délice pendant que le chauffeur-cuisinier s’occupe de préparer le petit déjeuner. C’est un vrai bonheur de profiter de cette eau brûlante alors que la température de l’air est proche de 0 degrés ! Nous ne sommes pas seuls dans la piscine mais l’instant est quand même très agréable. Le plus dur est de sortir de l’eau pour se changer, le sol froid sous les pieds est douloureux !

For the last day, we have to wake up at 4.30am – you might wonder why on earth we keep waking up at such crazy times during our holiday, but that means we’ll be able to watch the sunrise over the geysers… Plus the rock beds mean we don’t sleep well so it’s easier to get up (except for our Dutch and Czech companions). After about half an hour drive we arrive to the geothermic area where the geysers are steaming high in the sky. That’s definitely worth waking up early! We then go to a lagoon where we can even enjoy a hot bath, since the water is naturally heated by the volcano. It’s quite enjoyable to be in this hot water while the outside temperature is about 0 degrees! And the cook is preparing breakfast for us. The most difficult part is to get out, as the floor is very cold.

Après le petit-déjeuner, nous reprenons la route pour le dernier arrêt du trajet: la laguna Verde au pied du volcan Licancabur. Là encore, l’eau de la lagune se colore en fonction des minéraux présents dans l’eau. Dans celle-ci on trouve du cuivre ce qui donne une teinte légèrement verte à l’eau. Ce n’est cependant peut-être pas ce qui nous semble le plus beau, nous préférons la réflexion du volcan dans la lagune. Apres une petite séance photo pour essayer de capturer le volcan et tout son reflet dans l’eau, nous nous dirigeons vers le poste frontière (le volcan Licancabur marque la frontière entre la Bolivie et le Chili). Le passage se fait sans aucun problème car nous avions fait tamponner notre visa à Uyuni en prévision du passage de la frontière le matin du troisième jour.

After breakfast we head to the last stop of the tour: Laguna Verde, which gets its name from the green colour of the water due to the copper salt. The most beautiful thing is that the next door volcano, Licancabur, is reflected in the lagoon – we desperately try to capture it with the camera but the volcano does not fit as a whole in the lagoon… It’s then time for us to leave Bolivia and enter Chile. The volcano sets the border, and since we stamped our passport in Uyuni before the tour, getting into Chile is quite easy.


Dès que nous arrivons au Chili, nous voyons la différence de développement entre les deux pays voisins. En effet, une fois passée la frontière, nous retrouvons des routes goudronnées ! En moins de 2h nous rejoignons San Pedro de Atacama (au Nord du Salar de Atacama – un autre bout de désert de sel) où se trouve le poste frontière côté chilien. Nous devons cette fois passer nos bagages aux rayons X pour que les douanes puissent vérifier que nous ne transportons pas de fruits, légumes ou tout autre produit naturel. La production agricole est en effet très importante pour le Chili et tout est fait aux frontières pour éviter toute forme de contamination en provenance des pays étrangers ce qui aurait des conséquences néfastes sur la production chilienne.

As soon as we hit Chile, we can see the development gap between the 2 neighbouring countries – first of all we get back on tarmac roads. In less than a couple of hours, we arrive in San Pedro de Atacama (north of the Atacama Desert which is another salt flat) where we now need to cross the Chilean side of the border. It’s a little bit trickier as they check all our luggage in search of any fruits or vegetables (agriculture production is very important to Chile so they avoid any contamination from foreign countries as this would damage their own production).

Nous arrivons dans le centre de San Pedro vers 11h et après une petite heure de recherche, nous trouvons un petit hôtel très sympa : l’Eden Atacameno. Les prix n’ont rien à voir avec la Bolivie mais tous les hôtels ont le wi-fi !
Nous profitons de la connexion le reste de l’après-midi pour passer des coups de fil, organiser nos prochains jours au Chili et nous renseigner sur les tours proposés au départ de San Pedro de Atacama. Tout cela depuis le hamac de l’hôtel, en plein soleil…

It takes us about an hour to find a hotel in San Pedro – and it’s a nice one, the Eden Atacameno. We’re shocked by the prices compared to Bolivia (pretty much double) but at least all the hotels have got wifi. With the good Internet connexion we decide to stay in the hotel for the rest of the afternoon and organize the next few days of traveling. All of this from the nice hammock in the garden…

vendredi 18 décembre 2009

Potosi – Que vivan los mineros!

Mercredi 16 Décembre matin, nous quittons notre hôtel pour prendre le bus pour Potosi. Celui que nous avions réservé la veille ne partira finalement pas (pour une raison inconnue) et nous prenons le suivant. Ca veut dire que nous ne pourrons pas faire le tour des mines de Potosi que nous avions prévu dans l’après-midi car nous arriverons trop tard – tant pis, nous le ferons le lendemain.
Après 4h de route dans un bus très basique (les jambes de Fred étaient dans le couloir et beaucoup de gens voyageaient debout, les passagers incluaient aussi des poulets qui régulièrement attaquaient d’autres passagers en poussant des cris – une vraie étable…), nous arrivons à Potosi, l’une des plus grandes villes minières au monde et qui avait une importance capitale au XVIème siècle, lorsque les Espagnols ont commencé à exploiter ses mines d’argent. A l’époque la ville comptait 120 000 habitants soit plus que Londres ou Paris.

On Wednesday 16th December, we head for Potosi with a late bus because the one we had booked just won’t leave (we don’t know why). Not great as we had booked a tour of the mines in the afternoon & we’ll be too late for that… We’ll have to reschedule for the next day.
The journey takes 4 hours in a bus which counts as many humans as chickens for passengers. Occasionally, a chicken would attack a passenger shouting a bit, which makes the journey quite enjoyable (more so for Nat as Fred’s legs have to be in the corridor during the whole trip).
Potosi was a huge mining city in the XVIth century, when Spaniards started to exploit the mines there.


La première expérience de la ville fut très mauvaise, puisqu’on a failli être victime d’une arnaque à touristes, exactement comme décrite dans les guides : au terminal de bus nous prenons un taxi pour nous rendre à notre hôtel ; au bout de 10 secondes un autre passager monte dans le taxi (même si les guides disent de refuser de partager un taxi avec un autre passager, c’est tellement courant en Bolivie que dans les faits il est impossible de dire quoi que ce soit) ; 30 secondes plus tard, un autre homme rentre dans le taxi, cette fois-ci un « policier » qui contrôle les papiers du taxi, avant de contrôler le passeport de l’autre passager sud-américain, soi-disant à la recherche d’étrangers possédant de la drogue. Nous sommes méfiants dès le début, mais pas assez pour ne pas montrer le passeport. Heureusement, il le vérifie mais ne fait rien avec. Ensuite il demande à voir le sac de l’autre passager, l’inspecte devant nous et nous demande les nôtres. Cette fois-ci nous devenons vraiment très méfiants et refusons catégoriquement de donner nos sacs. Il n’insiste pas et quitte le taxi juste après. Curieusement, le taxi tombe ensuite en panne & nous laisse au beau milieu de la ville, heureusement avec tous nos sacs. C’est un cas d’école dans le monde de l’arnaque à touristes : le faux-flic, le faux touriste et le taxi complice. Heureusement le guide Lonely Planet décrivait très bien cette situation ce qui nous a permis de ne pas nous faire avoir et de nous en sortir sans aucun dégât – autre que l’amertume d’avoir été pris pour des cibles !

Our first experience in the city was quite a bad one as we were almost victims of tourist fraud. After taking a cab for our hotel, another man enters the same cab – travel guides warn you not to accept that however this is a common behaviour in Bolivia so you can’t really say anything. Then another man joins, this time a “policeman”. He checks the taxi driver’s license and then the other passenger’s passport, allegedly looking for foreigners carrying illegal drugs. Even though we’re not sure about it, we still hand out our passports as well and fortunately he gives them back to us straight away. He then checks the bag of the other passenger (always looking for drugs) and – of course – then wants to check ours. This time it’s too much and we strongly refuse to give him our bags. He does not insist and leave the cab. By coincidence, the cab then has a breakdown just after and both the taxi driver & the other passenger ask us to leave – with all our bags so that’s fine! This is a classic way of stealing from tourists: the fake policeman, the fake other tourist and the accomplice taxi driver. Good stuff the Lonely Planet described the situation perfectly and we could refuse to hand our bags – not sure we would have seen them back otherwise! Still it’s annoying to know they tried to steal from us!

Potosi méritait certainement une seconde chance et nous avons donc visité la Casa de la Moneda dans l’après-midi, l’endroit où les espagnols fabriquaient les pièces à partir de l’argent extrait des mines. Une visite intéressante, notamment pour les machines d’époque utilisées pour frapper les pièces.

Giving the city another chance, we decide to visit the Monetary House where Spaniards made coins from the silver they extracted from the mines. This is quite an interesting visit, especially as they still have the old machines from the XVIth century.

Le lendemain matin, nous pouvons enfin visiter l’endroit pour lequel Potosi attire tant de touristes en Bolivie : les mines qui sont encore en exploitation. Ces mines n’ont certes plus la production qu’elles avaient à la grande époque, cependant de nombreux jeunes hommes y travaillent encore car dans la région, il n’y pas beaucoup d’autres choix pour gagner de l’argent. De plus, le prix des minéraux ayant remonté, cela attire de plus en plus de monde. Il y a 4 ou 5 ans, la mine comptait 20,000 mineurs, ils sont 4,000 aujourd’hui. Entrer dans ces mines, c’est entrer dans l’univers de Germinal. Les conditions n’ont pas évolué depuis le siècle dernier, sans électricité. Nous avons organisé un tour privé car les tours réguliers partaient trop tard pour nous (nous devons prendre le bus pour Uyuni dans l’après-midi). Du coup nous sommes seuls avec notre guide, Helen, un petit bout de femme passionnée par le combat des mineurs pour une vie meilleure (elle vient de créer une entreprise Amigos de Bolivia qui tente de reconvertir les mineurs en guides touristiques et d’encourager les jeunes de la ville à étudier plutôt que d’aller á la mine dès 9 ans comme la plupart le font) et aussi notre chauffeur de taxi, ancien mineur pendant 20 ans. Le tour nous coûte à peine plus cher mais nous permet de le faire dans des conditions meilleures (surtout pour Natacha, un peu claustrophobique et donc rassurée de ne pas être dans un groupe de 15 personnes coincée dans les tunnels de la mine). Nous sommes équipés comme les mineurs (pantalon et vestes pour ne pas nous salir, casque de protection et lampe pour éclairer). Comme tous les touristes, nous devons acheter des feuilles de coca et des boissons pour offrir aux mineurs qui travaillent – tous ceux que l’on croise nous supplient pour ces cadeaux, et n’étant qu’un groupe de deux nous sommes vite à court de présents, au grand dam de notre guide pour qui il est difficile de refuser de donner à boire aux mineurs qu’elle connaît. La plupart des mineurs ne travaillent pas pour leur compte mais pour des propriétaires de terrain à qui revient le gain de la vente du minerai – les mineurs ont un salaire journalier d’environ $10… Ils travaillent souvent en groupe de 3 ou 4, et ont un wagon pour sortir les pierres qu’ils trouvent. En moyenne ils sortiront 10 wagons de 1 tonne par jour par petit groupe. Evidemment les wagons ne sont pas motorisés et ils poussent leur tonne à la force des bras… Les mineurs s’accrochent à eux pour dévaler les descentes : il faut alors se plaquer contre les parois pour les laisser passer. Nous avons également pu nous glisser dans un boyau vraiment étroit (presque en rampant) pour voir le lieu de travail d’un de ces groupes – finalement le confort d’un bureau en open space n’est vraiment pas si mal en comparaison !

The next day we finally can see what Potosi is famous for: its mines. Even though they don’t have the same production as they used to, they are still exploited and more and more young people work there as the price of minerals is going up. Plus, there is no real other way in the city to earn money. The mines are as they were during the last century, without any electricity. We had a private tour (regular tours were too late for us as we had our bus to Uyuni in the afternoon) which means it was just the two of us and the guide (Helen, a strong-minded woman who fought for miners’ rights and created a company called Amigos de Bolivia to encourage miners to study & become tourists guides) as well as our taxi driver, who himself worked in the mines for 20 years. Being a small group, albeit a little bit more expensive (not much) is much better if you get claustrophobic since you’re not stuck in the mine’s tunnels with a group of 15 people…Our equipment is similar to that of the miners with jacket, trousers, helmet & headlamp. We also need to buy coca leaves and drinks to give to the miners as they desperately need it – all the ones we see beg for it and because it’s only 2 of us we don’t have enough for all of them which is quite tough when you see them working so hard.
Most miners work for land owners who get the money from the minerals’ sell and pay them a daily salary of about $10… They usually work in a group of 3-4 people, and have one wagon which they use to bring outside the rocks they find. Needless to say they have to push the wagon (weighing 1 ton) with the strength of their arms only…We also got to crawl through one work area of a small group – actually working in an open space desk is not that bad when you see that!


Cette visite nous a donné l’impression de découvrir un autre monde, complètement différent de tout ce qu’on peut connaître, avec des préoccupations vitales bien plus importantes que les nôtres. Encore une fois, il est impossible de ne pas penser à Germinal et il est facile de comprendre le désespoir de ces hommes et leur côté révolutionnaire.
Après la visite de la mine, l’attraction touristique classique est de faire exploser un bâton de dynamite. C’est encore la méthode utilisée par les mineurs, mais la démonstration pour les touristes se fait à l’extérieur, en zone plus sûre. C’est la guide qui allume la mèche (dont la combustion dure quand même 3 minutes), et qui nous demande ensuite de poser pour une photo avec la mèche allumée (pas vraiment du goût de Natacha) avant de nous écarter de l’endroit de l’explosion. La détonation est violente et résonne dans les montagnes alentours…On se regarde un peu interloqués : c’est un « jeu » pour nous mais à l’intérieur de la mine, faire exploser la roche c’est gagner sa vie avec tous les risques que cela comprend.
Nous quittons ensuite Potosi, où nous avons passé moins de 24h, mais intenses avec la vision de l’enfer, comme le décrit le Lonely Planet – une bonne remise en question par rapport aux gens qui se plaignent en Europe des conditions de travail…Fin 2009, nous avons vu ce que pouvait être le travail de mineur dans les mêmes conditions qu’au 18ème siècle…

This visit really puts you in another world, different from anything else you may know. You easily understand how those guys have to fight for their life & get revolutionary…
After this tough visit, you get the touristy bit: exploding some dynamite. The guide does it for us, and we even get a picture with the dynamite lit (not so great Nat would say) – of course we then get far away for the explosion but even though the sound is quite big and echoes in the mountains.
Finally we leave Potosi. We stayed there less than 24h hours but we visited hell (quote from the Lonely Planet). This is a good reminder about what tough is when thinking about people complaining in Europe…


Dernier jour à La Paz et visite de Sucre / Last day in La Paz and Sucre

Le lendemain de notre expédition au Huayna Potosi, le lundi 14 décembre, nous passons notre dernière journée à La Paz (où nous sommes depuis maintenant une semaine – en comptant les excursions) et nous en profitons pour finir les cadeaux de Noël. Pour être corrects avec nos familles, nous avons évité les fœtus de lama qui se vendent sur les marchés de La Paz… Ensuite direction la Poste pour envoyer tout cela en France. Ca prend du temps de comprendre comment cela fonctionne, où nous devons aller, comment emballer les cadeaux, etc mais finalement nous y arrivons et ils nous promettent que ce sera livré en 8-10 jours… Probablement un peu juste pour Noël mais c’est l’intention qui compte.

The Day after we climbed Huayna Potosi – Monday 14 December – is our last day in La Paz before heading South. This is the day we chose to wrap up our Christmas shopping. Although it is said to bring luck, we did not opt for too local options such as the Lama fetus on display at the witches’ market. Once done we head to the central Post Office to send the presents to France. It takes quite some time to go through all the various desks to wrap, weight, register, stamp and finally send the parcels. It is said to arrive in France in 8-10 days time…just on time for Christmas Day…or just after!

Ensuite nous faisons notre première visite culturelle à La Paz avec un musée qu’on ne peut pas louper en Bolivie : le musée de la Coca. C’est un petit musée très bien fait (avec des explications en Français) qui explique les valeurs nutritionnelles et culturelles de la coca en opposition à la nocivité de la cocaïne, ainsi que le combat du peuple bolivien contre l’éradication des cultures de coca souhaitée par les Etats-Unis, qui n’y voient que la source des problèmes de cocaïne dans leur pays.

After our Christmas shopping, we spend our last hours in La Paz at the Coca Museum (actually our 1st cultural activity since we arrived). It’s a quite small but very informative museum with hand outs in several languages. It explains the importance of the plant in the Bolivian culture in the past and still nowadays. It also details the benefits of the consumption of coca leaves as opposed to the toxicity of cocaine and the on-going tensions between the US who want to eradicate all culture of coca and Bolivia who sees the coca as an integrant part of their culture.

Nous enchaînons sur une nuit dans le bus pendant 14 heures pour rejoindre Sucre où nous ne passons qu’une journée qui devra donc être chargée. Sucre est réputée être la plus belle ville de Bolivie et il est vrai que l’architecture et les nombreuses églises sont très jolies. On commence en fait par s’y promener car les nombreux squares nous offrent des ballades agréables. La place principale est magnifique, ornée de beaux monuments et avec des fontaines et des espaces verts très bien aménagés.

We then take a night bus to Sucre, allegedly the most beautiful town in Bolivia – we only have a day so it’s going to be a busy one! Indeed architecture is much nicer than in other cities, especially the main square (sumptuous) and the numerous small churches. There are also many small squares which allow us some nice rest during our walk around the city.


Cependant, notre première visite nous emmène en dehors de la ville, sous l’impulsion de Fred, pour aller voir un parc de… dinosaures ! En effet, la region de Francesa autour de Sucre est connue pour les traces de dinosaures qui y ont été retrouvées en 1994. Malheureusement, ils ont construit tout autour un Dysneyland du dinosaure, avec des sculptures des différents types de dinosaures, et il n’est plus possible de voir les traces que d’un mirador, à l’aide de jumelles et avec le guide qui nous montre une photo de ce qu’on pourrait voir si on était plus prêts… Un peu décevant, même si les traces valent le détour.

Our first visit is outside of the city (Fred’s idea) and we go and see a… dinosaur park! The area around Sucre is quite famous for dinosaurs’ tracks which have been discovered in 1994. They had the (weird) idea to build a park around this with plastic statues of dinosaurs and you can only see the tracks from a view point with binoculars. Quite disappointing but still worth it for the tracks…
Ensuite nous enchaînons sur une visite plus classique – la Casa de la Libertad où a été signée la déclaration d’indépendance de la Bolivie par le Général Sucre notamment (d’où le nom de la ville). Nous faisons la visite sans guide et il y peu d’explications donc nous n’apprenons pas grand-chose, mais c’est un lieu d’histoire…
Enfin notre dernière visite de la journée est pour l’Eglise de la Merced, recommandée par le Lonely Planet comme très belle église baroque, comme les aime Natacha. Il est vrai que l’autel est joli, cependant nous sommes surpris par le mauvais état de l’église, avec les plafonds abîmés, les sculptures sales… Elle est pourtant encore utilisée pour des offices. Il est triste de voir un bâtiment quasi à l’abandon comme cela…
Le soir nous essayons notre première churrasqueria – restaurant de viande grillée. Nous commandons 500g de filet de bœuf pour deux, un vrai régal. Une bonne préparation pour l’Argentine !
We then go for a more conventional visit: Casa de la Libertad, where the Independence declaration was signed by many people included General Sucre (hence the name of the city). We decide to go without a guide, which means we don’t learn much as there are no explanations in the museum…
The last visit of the day is for the Iglesia de la Merced, a church recommended as being one of the most beautiful ones. Indeed the altar is quite nice; however the poor state of the church is quite appalling, even though it’s still used for masses. Quite sad to see such a nice building not taken care of!
For dinner we try our first churrasqueria (grilled meat restaurant). We order a beef filet of 500g that we share – delicious! Good preparation for Argentina!!!

Huayna Potosi - 6088m...

Sitôt rentrés de la route de la mort, nous enchaînons le vendredi 11 décembre sur 3 jours de trek avec pour objectif de gravir le Huayna Potosi (6088m) le matin du troisième jour. Là encore, de nombreuses agences de La Paz proposent ce trek qui, sans être une simple promenade, est accessible aux débutants comme nous. Nous optons pour la formule de 3 jours de trek qui comprend une première journée d’acclimatation et d’apprentissage de la marche sur glacier. En effet le glacier n’est qu’à 40 minutes de marche du premier refuge qui se trouve à 4700m. Nous sommes trois groupes de 2 touristes, chacun accompagnés par un guide. Il se trouve que les trois guides sont en fait 3 frères d’une fratrie de 5 dont 4 sont guides de hautes montagnes dans la même agence, le 5ème travaillant pour une autre agence de La Paz. Nous évoluons donc comme un groupe de 6 personnes avec 3 guides qui se connaissent parfaitement.

After the death road, we decided to climb Huayna Potosi (about 18000ft – 6088m) which is supposed to be doable by beginners like us. We choose the 3 day formula which allows for a first day of training at walking with crampons on a glacier, as well as getting used to high altitude (already 4700m). Our group is made of 3x2 tourists, each group of 2 tourists having a dedicated guide. So we have 3 guides, which happen to be brothers (they are 5 brothers in total, all work as mountain guides).

Pour tous les 6 il s’agit de la première expérience de marche sur glacier et nous découvrons l’équipement requis (chaussures spéciales, crampons, guêtres et piolet). Nous passons environ 2h sur le glacier à apprendre à marcher dans la pente (seuls ou en cordée comme pour la montée du dernier jour), utiliser le piolet et enfin nos guides nous initient à l’escalade sur glace. Ce n’est pas nécessaire pour la voie que nous allons emprunter mais c’est l’occasion ou jamais d’essayer car le matériel est le même. Nous attaquons donc 2 petites parois verticales de 8-10m et nous parvenons au « sommet » sans trop de mal. C’est assez fatiguant mais en prenant son temps, tout le monde y arrive. De retour au refuge, nous nous répartissons dans le dortoir et dès 18h c’est l’heure du souper. La température descend vite et la bonne soupe que nous prépare le cuisinier du groupe nous fait le plus grand bien. Nous avalons ensuite une double ration de pâtes pour faire le plein d’énergie et nous avons droit à un petit briefing pour la journée suivante. Tant bien que mal nous « veillons » jusque 20h…et il est grand temps de se coucher. Après une bonne nuit de sommeil de presque 11h nous pouvons attaquer le deuxième jour. Nous sommes contents car nous n’avons pas ressentis de symptômes dus au mal d’altitude. Notre nuit fut seulement régulièrement entrecoupée de pauses nécessaires en raison des effets diurétiques assez puissants du Diamox (médicament contre le mal d’altitude pris à titre préventif).

For all of us this is the first time we walk on a glacier. First of all, we discover the equipment: special shoes, crampons, getters and ice axe). Then we start walking on the glacier – first alone and then attached together with a rope (as we’ll be on the last day to the summit). After, we have a special “treat”: even though we won’t need it during the climb to Huayna Potosi, we get a chance at ice climbing (since we already have the equipment on, why not?). It’s quite tough and demanding (obviously you’re tied), but everybody makes it to the (small) top! Then it’s back to the refuge for dinner at 6pm with an adequate meal: soup and pasta! After the quick briefing about the next day, everyone goes to bed at 8 – a nice and long night ahead. For us it was only interrupted by necessary pee breaks because of the side effects of the medicine we take for altitude sickness (just in case – we haven’t had any symptoms)


Le programme du deuxième jour est assez « léger » avec normalement 2-3 heures de marche jusqu’au deuxième refuge situé à 5130m. Très vite nous réalisons notre manque d’expérience dans la constitution de nos sacs. Nous devons tout porter jusqu’au deuxième refuge et il nous en coûte de devoir porter des sacs bien plus lourds que les autres. Nous avons été « trop prévoyants » en emportant des affaires de rechange qui en plus de l’équipement spécifique pour le glacier et l’eau viennent sérieusement alourdir nos sacs. Nous arrivons au deuxième refuge après 2h30 de montée et de nombreuses pauses, nous avons pris notre temps mais comme dit l’adage, si on veut aller loin, il faut ménager sa monture (nous en l’occurrence !). Nous arrivons à l’heure pour le déjeuner. Le reste de l’après-midi est libre et tout le monde fait la sieste (nous en profitons pour rattraper notre retard sur le blog) pour être en forme pour le réveil de 0h00, heure à laquelle nous devrons attaquer la dernière montée vers le sommet.

The second day of the trek is about hiking to the next refuge at 5130m (about 15390ft). The tricky part is that you need to carry your big bag with all the climbing equipment – plus everything you brought along, and we brought lots! Way too much (and much more than anyone else). This is a beginner’s mistake and we won’t make it a second time, but we feel the hike with those big bags on our shoulders! We still make it in about 2h30min and enjoy a nice lunch in the high camp. The rest of the afternoon is free – most people sleep (we write the blog…) to be ready for the final day’s climb… which will start at 12.30am!

Nous dînons à 17h30 l’après-midi du deuxième jour et ensuite nous avons droit à l’ultime briefing pour l’ascension. Nos guides mettent l’accent sur la sécurité et la vitesse de montée : il ne sert à rien de vouloir aller trop vite, pour aller au bout, il faut prendre son temps. Nous montons alors préparer nos affaires pour le lendemain et cherchons désespérément le sommeil à partir de 18h30.... Avec l’altitude ou l’appréhension des prochaines 12h, rien n’y fait, nous n’arrivons pas à dormir, tout juste somnoler.

After having our dinner at 5.30pm, we get the final briefing from the guides for the big climb the next day. What matters is safety and not being too fast as if you want to get there you need to take your time. We get our stuff ready and try to sleep from 6.30pm – but that won’t happen, be it because of the altitude or the apprehension of what is waiting for us the next day.

A de rares exceptions, tout le monde dans le refuge est dans le même cas et personne ne dort vraiment quand les réveils sonnent à 0h00. Il est alors temps de s’équiper entièrement (sauf les crampons) et d’essayer d’avaler quelque chose pour le petit déjeuner. Personne ne parle, les estomacs sont noués comme pour une rentrée des classes en 6ème ! A part les guides qui ne comptent plus les ascensions, personne ne sait vraiment s’il va arriver jusqu’au sommet.

That’s the same for pretty much everyone though and when we have to wake up at 12am, nobody really is asleep. It’s time to get ready with all the equipment and try to eat something for breakfast. But nobody speaks, it’s like it’s back to school… Nobody really knows whether they’ll make it to the top.

Après quelques dizaines de mètres de montée, il est temps de mettre les crampons et de s’encorder : cette fois ça y est, c’est parti pour 5 ou 6 heures de montée si tout va bien ! Nous montons à la seule lumière des lampes frontales mais cela suffit. Très vite, à force de prendre notre temps, nous sommes la dernière cordée et nous perdons de vue les lumières des autres groupes. Nous commençons à être bien essoufflés et Natacha qui n’avait rien pu avaler avant de partir fait une pause pour entamer le chocolat. On perd un peu la notion du temps car les montres sont cachées sous 4 ou 5 couches de vêtements. La montée est répétitive : un pied devant l’autre en faisant attention de bien maintenir la corde tendue et de ne pas se rapprocher des crevasses qui jalonnent la montée. Nous sommes contents car nous ne souffrons pas du mal d’altitude, simplement de l’essoufflement, dû à la rareté de l’oxygène.

A few meters after starting to walk, we need to put the crampons on and start the climb. We only have our headlight, which is enough. We go to our own pace which means pretty quickly we lose the others who walk quicker and we don’t see any other lights in the night. We get out of breath quite quickly as well, and Nat needs a break to eat something (since she could not eat anything at breakfast). We don’t know what time it is as our watches are below 4 or 5 layers of clothes. Climbing is fairly repetitive: one foot in front of the other, keep the rope tense and avoid crevasses. Fortunately, we don’t suffer from altitude sickness.

Nous commençons à voir redescendre une personne, puis une autre, au total 3 touristes sur les 12 au départ (en comptant tout le monde au refuge) font demi-tour. Nous continuons d’aller à notre rythme en sentant que ça devrait être possible et faisons des pauses régulièrement pour prendre de l’énergie pour atteindre le sommet et éviter le coup de barre dans la descente ! Le guide profite des pauses pour nous dire où nous en sommes : Campo Argentino 5500m, puis passage à 5700m à 4h00 du matin. Vers 5h30 du matin, le guide nous montre des lumières dans la nuit vers le sommet : la première cordée vient d’arriver au sommet ! Nous devons y être avant 7h du matin sous peine de devoir rebrousser chemin car le soleil transforme la neige et rendrait la descente trop dangereuse. En nous retournant vers la vallée, nous dominons maintenant les lumières de La Paz et vers l’Est les premières lueurs du jour enflamment l’horizon. Ca nous donne du courage et nous poursuivons la montée. Nous avons maintenant quitté la glace du glacier et avançons sur un beau manteau de neige. Régulièrement nous devons enjamber des crevasses très profondes qui nous rappellent qu’il ne s’agit pas d’une balade de santé ! Toutes les autres cordées sont maintenant arrivées au sommet et nous croisons le premier groupe qui attaque la descente. Nous échangeons quelques mots sans trop traîner car si pour eux le plus dur est fait…pour nous le plus dur reste à faire !

We start to see some people giving up and coming down (3 out of the 12 people that were sleeping in the refuge). This encourages us to continue walking at our own pace to make it to the top. This plus regular energy breaks will mean we will be successful! During the breaks the guide tells us how far we are: Campo Argentino at 5500m, then we reach 5700m at 4am and at 5.30am we see some lights at the top: the first group have arrived! We need to be there before 7am otherwise we can’t go to the top as with the sun the way down becomes too dangerous. Looking east the sun is rising, and we can see the lights of La Paz by night. We get more energy to continue and are now walking on beautiful snow. We still need to avoid huge crevasses which remind us this is not a walk in the park… All groups have now arrived, and we start to see the first ones coming down. We talk a bit with them but not too much as we still have some more work to do!

Il fait parfaitement jour quand nous attaquons les derniers 100 mètres de l’ascension. Cette dernière partie est plus technique et nous devons à plusieurs reprises utiliser les piolets pour escalader quelques mètres. Nous voyons enfin le « vrai » sommet du Huayna Potosi qui était caché par une petite paroi rocheuse. Nous savons que nous allons y arriver mais les dernières dizaines de mètres sont vraiment dures. Nous réunissons nos forces et finalement nous y sommes ! Nous sommes tous les 3 au sommet sur cette petite plate-forme de neige exposée à tous les vents. Il est 6h50. Heureusement, la vue est dégagée. Les groupes les plus rapides ont dû se contenter de la nuit noire… Nous restons 10 minutes au sommet pour prendre quelques photos et laisser le guide nous expliquer ce que nous voyons : La Paz, le Lac Titikaka, le mont Illimani (6400m). Avec le vent et l’altitude, nous nous refroidissons très vite. 7h00, il est temps de redescendre.

It’s daylight when we walk the final 100m of the climb. This is a little bit more technical than the rest and we need to use our ice-axe to properly climb to the top. We finally see the real top, which was hidden by another small mountain. Even though we’re now convinced we’ll make it, the last few meters are tough. Eventually we get there, at 6.50am. The 3 of us on the tiny and windy top. We get a wonderful view (quick groups only had pitch dark when they were up there…). We only stay for about 10 minutes as it gets cold very quickly. We can see La Paz, Lake Titikaka and the Illimani Mountain (6400m ~ 19200ft). At 7am we need to start going down.

Pour la descente, ce n’est plus le guide qui mène mais celui qui était dernier de cordée à la montée, c’est donc Fred qui attaque la descente en première position. Grâce aux crampons, la descente est grandement facilitée et nous avançons bien. Mais le soleil commence à chauffer sérieusement et nous avons rapidement chaud dans les altitudes plus basses. Avec la fatigue et la chaleur, nous devons nous concentrer pour avancer sans glisser. Petit à petit la neige se transforme et commence à coller aux crampons qui de ce fait n’accrochent plus. Tous les 3 mètres nous devons mettre un coup de piolet sur les crampons pour décrocher la neige qui s’y accumule. La descente dure environ 2h30 et nous découvrons à la lumière du jour le chemin que nous avons emprunté à l’aller, nous voyons les pentes…les crevasses… et finalement vers 9h30 nous atteignons le bas du glacier pour retirer nos crampons. Nous sommes vraiment fatigués, ça fait 8h30 que nous marchons entre 5130m et 6088m d’altitude…Au refuge, nous sommes accueillis par les autres membres du groupe qui viennent féliciter les derniers ! Tout le monde dans notre groupe a atteint le sommet. Natacha est la seule femme ce jour-là à y être parvenu ! Pas mal pour une crevette !

For the way down, the one at the back when coming up gets first: that’s Fred leading from now on. The beginning is ok as with the crampons it’s quite easy and safe to go down in the snow. However the sun rises more and more and it gets hotter when we lose altitude. At some point, snow sticks to the crampons which mean they don’t hold us any more. Every few meters we need to clear the now from the crampons with the ice-axe which makes the way down quite tiring & annoying. Going down, we also discover the landscapes and roads we used to go up. It takes us 2h30min to reach the high camp and we’re exhauster to get there. The others greet us which is quite nice. We’ve been walking for 8h30min between 5130m and 6000m…Our whole group has reached the top – and Nat was the only woman of the day to get there. Not bad for a little shrimp!

Apres une courte pause et une petite soupe, nous devons continuer la descente vers le premier refuge…cette fois-ci en portant nos gros sacs ainsi que l’équipement de glacier…Heureusement les guides nous aident et nous déchargent un petit peu. Avec la fatigue, cette dernière portion est vraiment pénible. Nous sommes moins haut mais les 12 dernières heures commencent à se faire sérieusement sentir dans nos jambes. Nous arrivons finalement au premier refuge vers 12h30. Notre guide nous remet gentiment un T–shirt « I climbed Huayna Potosi 6088m » et il est temps de rentrer en voiture à La Paz. Malheureusement la route est trop défoncée pour pouvoir dormir…Ce n’est pas si grave car nous arrivons à notre nouvel hôtel où nous dormons tout l’après-midi…ainsi que toute la nuit quasiment sans interruption!

After a quick break and some soup, we have to go down to the base camp at 4700m – but this time we need to carry our big bag & our equipment. Fortunately, because we barely had time to rest, the guides help us a bit. However the last way down is still very tough and we only get there at 12.30pm – more than 12 hours after waking up.The guide gives us our T-shirt “I climbed Huayna Potosi 6088m” and we get in the car to go back to La Paz. The road is too bumpy to sleep, but that’s ok since as soon as we arrive in La Paz we go to the hotel to sleep during the afternoon… and then during the night, pretty much without leaving the bed!

jeudi 17 décembre 2009

Best of Galapagos films

Une maman albatros nourrit son petit / Albatros mum feeds her chick

Parade nuptiale des fous aux pattes bleues / Blue Footed Booby Courtship

Lion de mer nouveau-ne / Newborn baby sea lion


Un bebe lion de mer va vers la mer / Baby Sea lion reaches the sea


Des requins des Galapagos rodent autour du bateau... / Galapagos sharks swim around the boat...


Nager avec les tortues / Swimming with the turtles


Une maman et son bebe phoques, le faucon veille... / Mother and baby sea lion with hawk around...

Un iguane marin retourne au bord / Marine iguana walking back to shore

Bebes lion de mer / Baby sea lions

Une maman lion de mer aide son petit a aller dans l'eau / Mother sea lion helps her pup get to the sea

Nager avec un lion de mer / Swimming with a sea lion

GPS update /suivez le lien ci-dessous / click on the link below

Update after 6 weeks - Hiking - Spot

La Route de La Mort / The Death Road

La route entre La Paz (La Cumbre) et Coroico a longtemps été surnommée la route la plus dangereuse du monde. En effet, en moyenne 26 personnes par an y trouvaient la mort. Il s’agit d’une route de montagne, non goudronnée, très escarpée et large de 3 mètres seulement par endroit…ce qui permet difficilement à 2 camions ou bus de se croiser….les accidents étaient donc fréquents et le vide qui borde la route signifiait que les accidents étaient quasiment toujours mortels. Heureusement, grâce à un programme international de développement, une nouvelle route a été construite sur l’autre flanc de la montagne et maintenant, la route de la mort est surtout une très belle descente a faire en VTT !


The road between La Paz (Cumbre) and Coroico has been called for long the Death Road – because about 26 people a year died on it… It’s a mountain road, not asphalted but rocks and gravel, with nasty turns & very narrow… so when 2 trucks or 2 buses met, there were accidents, and when there are accidents, it could only be fatal… The good news is that there’s been a new road developed which means the Death Road now pretty much only is a great mountain-biking downhill path!


De nombreuses agences à La Paz proposent cette sortie à la journée et nous nous sommes laissés tentés. La descente de 42 km, de 4600m à 1200m se fait avec des VTT de descente (freins à disques hydrauliques, suspensions) et par petits groupes (nous étions 6 + un guide). Notre guide était très professionnel et proposait de nombreux arrêts pour faire des photos, normalement profiter de la vue (malheureusement pour nous, toute la vallée était dans le brouillard et sous la pluie) et les pauses permettent aussi de rester concentrés pour éviter les sorties de piste !
Au final, la descente n’est pas très difficile (sans doute beaucoup moins qu’en camion !) et offre de bonnes sensations de vitesse. La route est mythique mais ce n’est pas la plus ardue des descentes de VTT. Nous avons quand même gagné un t-shirt «death road survivor »…il servira sans doute de t-shirt de nuit !


Numerous agencies offer this tour for a day and we decided to try it. The downhill is 42km (from 14000ft to 3600ft) requires proper downhill bikes. Our group was quite small (6 people + the guide) and there were numerous breaks to enjoy the view (or lack of view since the whole day was rainy and we could not see anything) and stay focused on the major objective: stay on the road.
It’s not that difficult (definitely less than driving a bus) and you can go quite fast. We even got a T-shirt saying “Death Road survivor” – probably useful to sleep…

2 jours à La Paz / 2 days in La Paz

Après environ 4 heures de bus, interrompues par le passage d’un bras du lac Titikaka pour lequel nous avons du descendre du bateau pendant que notre bus passait sur une barge, nous arrivons à la Paz, à 3600m (point le plus bas de la ville) – le lundi 7 décembre.


After a very scenic 4h journey by bus from Copacabana, and the crossing of an arm of Lake Titikaka requiring the bus to cross on a barge, we’ve finally arrived in La Paz on Dec 7th. La Paz’ lowest point sits at around 10800 feet.

Nous avions eu une recommandation d’hôtel par des voyageurs rencontrés au Pérou, mais malheureusement l’hôtel n’avait plus de chambres (seulement des dortoirs – nous ne sommes pas encore prêts). Résultat nous avons du chercher un hôtel pendant 2 heures, montant et descendant les rues de la Paz avec nos gros sacs. Là encore, c’est le métier qui rentre. La prochaine fois que nous arrivons dans une grande ville et que nous avons une bonne recommandation, nous réserverons à l’avance, il faut trouver le bon équilibre entre tout organiser et arriver sans rien.

Another good lesson learnt for beginners travelers is that there’s a way in between organizing accommodations days in advance for each leg of the trip and not booking anything before arriving in a capital city, esp whe a good recommendation from fellow travelers was made. In the end it costs us 2h “trekking in La Paz” steep street before finally settling in what was a clean budget hotel for 90 Bolivianos per night (USD 13 for a double bedroom).

Les 2 journées suivantes, nous sommes restés à la Paz, passant le principal de nos journées à comparer les différentes agences pour les prochaines activités et faisant un peu de shopping pour Noël dans la Zona Sur, qui se trouve à 30 minutes au Sud du centre (pour y aller nous avons pu tester les trufi, taxis partagés qui s’arrêtent en route pour prendre d’autres passagers le long d’un itinéraire pré-défini – une sorte d’alternative au bus). Zona Sur s’est révélée être le « Marylebone High Street » de la Paz, avec beaucoup de magasins plus chers que dans le centre, mais de bien meilleure qualité.

We spent most of these 2 days in La Paz touring the travel agencies to compare the packages offered on the activities we fancied and doing some shopping incl some Christmas shopping in Zona Sur which reminded us a it of Marylebone High Street for the type of shopping and people. At least we knew the quality of goods there was what we paid for.

Les 2 soirs, nous avons pu testé les recommandations du Lonely Planet pour des bon restos et nous sommes fait plaisir en mangeant une tartiflette ou des médaillons de Lama avec une sauce roquefort… Et nous avons même pris le temps d’aller au cinéma pour la première fois depuis le début du voyage – au programme un très bon film d’ailleurs : State of Play, un thriller avec Russel Crowe, Ben Affleck & Helen Mirren.

In the evening, we tested some of the Lonely Planet’s restaurant’s recommendation for nice diner and indulged a bit on Tartifletteand Lama medailon with Roquefort sauce for example… A nice meal for 2 with wine is around USD 13 per head…so why sticking to street food? In one of these 2 nights, we also went to the movie (1st time since we left London) and were lucky enough to watch State of Play, a good thriller with Russel Crowe and Helen Miren.

L’endroit où le soleil est né / The place where the Sun was born

De Puno, nous sommes arrivés en Bolivie par Copacabana, après un passage de frontière étonnamment facile. Nous avons passé une demi-journée dans la ville et visité la cathédrale, très jolie et dans laquelle nous avons même assisté à un baptême. Elle est célèbre pour sa sculpture de la Vierge Marie, réalisée par un descendant de l’Inca, et dont les miracles ont été reconnus pas le Vatican au XIXème siècle.

From Puno we reached Copacabana in Bolivia, after an easy-going border crossing. We stayed there for half a day and visited the Cathedral, in which a christening was being celebrated. There is also a famous statue inside of the Virgin Mary which miracles have even been recognized by the Vatican.

Le lendemain nous avions prévu de passer la journée sur l’Isla del Sol, très importante pour les Incas car c’est l’endroit où serait né le Dieu Soleil (ainsi que le premier Inca et sa femme). C’est d’ailleurs pour cette île que nous avons décidé de nous arrêter à Copacabana sur la route de la Paz… Malheureusement, lorsque nous nous apprêtions a prendre le bateau qui nous amène sur l’île, les militaires du port arrêtent le groupe et nous font poiroter presque une heure avant de nous dire finalement que nous ne pourrons pas partir. La raison est simple : nous sommes dimanche 6 décembre, jour des élections présidentielles boliviennes (les Boliviens ont réélu le même président qui est très populaire), et chaque citoyen a le devoir de voter, donc tout est fermé, y compris la capitainerie, et aucun bateau ne part.

The next day we planned to go to Isla del Sol, famous for the Incas because there is where the Sun was born (as well as the first Inca and his wife). The island is the main reason why we stopped in Copacabana on the way to La Paz. Unfortunately, when we were about to board the boat for the island, the military forces stopped the group and had us waiting for almost an hour before finally telling us we would not go. The reason is simple: it was Sunday 6th December, Bolivians were electing their new president (who happened to be the same as the current one) and here voting is a duty so nobody works, including the harbor office so no boat could go.

Un peu dépités, nous ne nous laissons pas abattre et décidons (sous l’impulsion de Fred) de rejoindre l’île à la marche - un trek de 6 heures qui nous amène à l’extrémité nord de la péninsule de Copacabana, et où nous pourrons prendre un petit bateau pour le sud de l’Isla del Sol (pas de militaires là-bas…).
Au bout d’une heure marche, nous rencontrons Kolby, un Américain en voyage pour 3 semaines au Chili et en Bolivie, et qui s’est lancé un bon challenge : faire 100 randonnées d’ici la fin 2009 (il a commencé en mai) pour se remettre en forme (et c’est courageux car il en avait déjà pas mal des formes !). Nous avons fait le reste du chemin ensemble (sa 89ème randonnée), et ce fut plus compliqué et plus long que prévu puisque nous nous sommes perdus (après un soi-disant raccourci du Lonely Planet…). Résultat : une ascension de 250m à flanc de montagne et sans chemin, sans être trop sûrs de savoir où cela allait nous mener… Nous avons finalement retrouvé la route et terminé ce beau trek (Kolby était revenu à Copacabana exprès pour refaire ce trek qu’il avait adoré il y a 5 ans). Pas un très bon score : 7 heures, mais c’est à cause du détour de 1h30min…

A little bit disappointed, we still decide to go to the island walking (Fred’s idea) – it’s a 6 hour walk up to the Peninsula, where we can get a small boat to the south of Isla del Sol (there is no military force up there so we’ll be able to go). On the way, we meet Kolby, an American guy who’s traveling for 3 weeks in Chile and Bolivia. He’s also set himself a good challenge: complete 100 hikes by the end of the year (starting in May). Our hike together is its 89th. It was slightly more difficult and longer than planned since we got lost (following a shortcut from the Lonely Planet) and had to climb a 250m mountain where there was no path, and not being sure where we where heading to. We finally got to the main rod and finished the beautiful trek (Kolby was actually back for the 2nd time there because he loved it so much the first time). We did not achieve a very good performance in about 7 hours, but this is of course due to the 1h30min detour…

En arrivant sur l’île du soleil, nous visitons un temple Inca qui fait face à l’île de la Lune. Les habitants de l’île continuent d’y apporter des offrandes (feuilles de coca notamment). Nous continuons vers le sommet du sud pour trouver un hôtel et avons la chance de trouver une chambre au sommet avec vue sur Isla de la Luna d’une part et vers le reste du lac Titikaka de l’autre. Nous dînons avec Kolby et il nous raconte son activité (webmaster pour une agence matrimoniale on-line… malheureusement pour lui les employés n’ont pas le droit de s’inscrire).
Le lendemain, retour a Copacabana en bateau directement cette fois (2heures au soleil !) et direction La Paz.

When arriving on Isla del Sol, we visited an Isla temple facing Isla de la Luna. Inhabitants of the island still bring gifts there (mostly coca leaves). We kept going to find a hostal and were lucky enough to find a room with a view on the Isla de la Luna on one side, and on the rest of the Titikaka Lake on the other… We then had dinner with Kolby who told us about him & his job (webmaster for an online dating company). The next day we went back to Copacabana with the boat which was working (2 hours in the sun!) and then headed to La Paz.

mercredi 9 décembre 2009

Mieux vaut tard que jamais / Better late than never

Apres plus d'un mois de voyage, voici enfin l'itineraire... Utilisez-le bien pour nous dire quand vous viendrez nous rejoindre... On est flexible (dans la limite du raisonnable of course).

After more than a month of travelling, we finally found the time to post our itinerary. Please use it to tell us when you can join us. Keep in mind we're flexible (with limits of course...).

http://spreadsheets.google.com/ccc?key=0Ahlwb_iT97EtdGE2bF9rOEY4N0RWSko2OHFkaHhvLUE&hl=en

Fred & Nat

Bye Bye Pérou, Hello Bolivia

Samedi matin (5 décembre), nous quittons le Pérou pour la Bolivie. Nous avons passé un peu moins de 3 semaines au Pérou et avons beaucoup apprécié ce pays, très différent de notre première étape aux Galapagos.

D’un point de vue culinaire, nous avons découvert de nombreux plats, que nous garderons plus ou moins en mémoire… Le premier est l’Alpaga, ce cousin du lama qu’on connaît peut en France et uniquement pour sa laine renommée. Il finit également dans les assiettes péruviennes, en steak ou carpaccio. Le goût est très fort, assez proche du gibier (et plait donc peu à Natacha). Nous avons également dégusté un ceviche de bar et de sole (ou au moins c’était ce qui était annoncé, nous ne sommes pas surs a 100% du type de poissons) qui était délicieux (une cevicheria en dehors du centre ville qui nous avait été conseillée par des locaux). L’aliment le plus courant reste quand même la pomme de terre (il en existe selon les sources entre 3000 et 4000 sortes différentes juste au Pérou), servie avec tous les plats, sous différentes formes. Enfin, nous avons essayé le cuy (cochon d’inde) le dernier soir. C’est servi en entier (sans la tête), et il n’y pas grand-chose à manger (en plus c’est assez gras). Pas délicieux donc mais il fallait goûter, c’est un repas de fête au Pérou qu’ils servent pour les grandes occasions (fêtes religieuses, anniversaires, etc)… Ayant goûté, nous comprenons mieux pourquoi ce plat ne s’est finalement pas vraiment exporte en dehors du Pérou !
Nous avons également testé le vin péruvien, pas forcement très bon, mais nous avons été chanceux le dernier soir avec un Tabernero Gran Tinto tout a fait correct (mariage de Malbec et Merlot, plusieurs fois primé a des concours internationaux…enfin, c’est ce que disait l’étiquette). Cependant la boisson nationale reste à raison le Pisco Sour, cocktail délicieux à base de Pisco et avec du citron et du blanc d’œuf battu !
La principale nouveauté pour nous restera quand même la feuille de coca ! Les Péruviens la consomment de façon quotidienne, et ses effets sont bénéfiques à de nombreux égards, bien entendu très différents de ce qu’on obtient après les avoir mélangées à des produits chimiques pour en faire de la cocaïne. On peut la mâcher (faire une boule dans le coin de la joue et mâcher pendant des heures) : on a essayé, ce n’est pas très bon, ça a un petit effet anesthésiant, et on avale au fur et à mesure les feuilles ce qui est désagréable. Cependant c’est très énergisant et ça aide à lutter contre la faim et la soif : très utile pendant des treks un peu difficiles. La façon de consommer les feuilles de coca qu’on a préférée reste quand même dans le thé (tout simplement mettre une dizaine de feuilles dans de l’eau chaude). Max était conquis et voulait en ramener en Europe, mais tous les Péruviens l’en ont fermement découragé pour éviter d’avoir des ennuis à la douane… Au Pérou la feuille de coca est un médicament mais dans d’autres pays c’est uniquement la source de la cocaïne. D’ailleurs il est intéressant de voir qu’au Pérou quasiment toutes les plantes sont des médicaments d’une façon ou d’une autre !

Au cours de nos différentes visites, nous avons également eu la chance de rencontrer beaucoup de Péruviens, même si nous ne pouvions réellement discuter uniquement qu’avec les guides qui parlent anglais. C’est un peuple très gentil, toujours prêts a nous aider, même si certaines personnes profitent du touriste en pratiquant des prix élevés…Tous les prétextes sont bons pour gonfler les prix ou demander un tip. En voyageant en dehors de la haute saison, nous avons sans doute évité trop d’abus. Beaucoup vivent principalement du tourisme, même dans les coins les plus reculés, et nous accueillent donc avec joie. Evidemment, ils sont très fiers de leurs origines Incas, et le ressentiment envers les envahisseurs Espagnols est plus ou moins prononcé selon les guides (il faut dire que l’invasion espagnole a été très violente, à la fois physiquement et culturellement, pour faire disparaître la culture Inca). Cependant le peuple qu’ils apprécient le moins est clairement le peuple chilien. Nous avons été surpris des tensions existantes encore aujourd’hui entre le Pérou et le Chili, à la fois d’un point de vue politique et militaire pour des zones frontalières (un des candidats à la prochaine élection présidentielle a même promis que s’il était élu, il déclarerait la guerre au Chili), mais aussi au sein de la population, avec des blagues ouvertement racistes envers les Chiliens (décrits comme arrogants par les Péruviens, et apparemment détestés par tous les peuples d’Amérique du Sud). Nous découvrirons dans 2 semaines la version Chilienne de l’histoire et si ces tensions sont réciproques.
Les autres gens que nous avons pu rencontrer dans notre séjour étaient à 90% des Français – très étonnant. Et principalement des gens qui voyageaient pendant plusieurs mois (passant même bien plus de temps que nous en Amérique du Sud), souvent des intermittents entre 2 contrats. Un monde très différent de celui que nous connaissions à Londres… Est-ce normal qu’un pays subventionne une partie de sa jeunesse pour aller voyager pendant qu’une autre partie travaille pour permettre de verser les subventions? On ne s’attendait pas à discuter de considérations de politique intérieure française en plein Pérou. Au final, avec ses 2 semaines de vacances, Max faisait quand même pâle figure au milieu de tout le reste…

Nous avons également pu découvrir de nombreuses musiques péruviennes, ou plus largement sud-américaines (ragaton, cumbria, lambaba…), notamment grâce à notre guide du trek de Choquequirau, grand fan de musique et musicien lui-même. La musique emblème de notre séjour restera quand meme Jambao, que vous pouvez ecouter en cliquant sur ce lien http://www.youtube.com/watch?v=GHjAEk3X6iY, et qui a bercé nos trajets en bus et taxi pendant le séjour.
Le style mid-90’s des clips fait partie de l’expérience !

Enfin notre visite du Pérou sera principalement marquée par les Incas et la découverte de ce peuple si mystérieux. N’ayant pas de culture écrite, la plupart des théories sur les Incas sont en fait principalement des suppositions et peuvent varier d’un endroit à l’autre (même si certains écrits une fois que les Espagnols sont arrivés nous aident à valider certaines hypothèses). C’est à la fois frustrant (de ne pas avoir une version «officielle » de l’histoire) mais aussi et surtout encore plus magique de pouvoir laisser libre cours à son imagination. Quelques soirs à Cuzco, en sirotant un Pisco Sour dans un bar de la ville, nous avons débattu sur les raisons de l’engouement pour ce peuple qui, finalement, est arrive très tard (vraie puissance seulement au XVe siècle, durant a peine un siècle ) à l’époque où en Europe la Renaissance apparaissait quand même bien plus évoluée à la fois culturellement et artistiquement. C’est peut être le fait que les Incas ont régné dans des montagnes, établissant leurs villages à plus de 3000m ? Ou alors simplement l’inconscient collectif autour de Tintin (le Temple du Soleil) et du dessin animé Les Mystérieuses Cites d’Or J
Il était également amusant d’essayer de voir les représentations de condor, puma ou serpent (les 3 animaux Incas sacrés) : chaque pierre ou ville sacrée Inca a la forme d’un de ces animaux, et il est plus ou moins facile de les voir (ou de croire effectivement que ces formes sont volontaires et non inventées pour les touristes). Clairement Max était celui qui manquait le plus d’imagination pour voir ces représentations et le plus sceptique J

Le Pérou est donc un pays riche en expériences, qu’elles soient culturelles ou sportives (surtout quand on voyage avec Max). Cela nous a également fait bien plaisir de recevoir notre premier visiteur (que nous espérons ne pas être le dernier !!!) et de partager toutes ces découvertes avec Max. Il est maintenant retourné sur Londres pour reprendre le travail (il en faut…), et nous nous apprêtons maintenant à découvrir un nouveau pays, la Bolivie, ou ils élisent leur nouveau président demain (dimanche 6 décembre). Ca va être intéressant…

English Version still to come...

Puno: encore des ruines, des îles flottantes & du Kayak / Puno : more ruins, floating islands and kayaking

Après ces 2 journées relaxantes à Cuzco, il est temps de prendre le bus direction Puno, au sud du Pays et en bordure du lac Titicaca. Nous avons opté pour la formule économique et rapide, qui relie les 2 villes en 7h sans arrêt. A l’arrivée du bus, un taxi nous attend pour nous emmener voir les ruines de Sillustani, un ancien site funéraire pré-Inca et Inca. Le site est très beau et paisible, en bordure d’un lac et il est intéressant de comprendre comment ces civilisations enterraient leurs morts (les tombes étaient bien plus belles et travaillées que les maisons car la vie après la mort était la plus importante pour ces civilisations).

After some relaxing time in Cuzco, we head to Puno with the quick bus which takes 7 hours without stopping. When we get there, a taxi is waiting for us to take to the Sillustani ruins, an old cemetery from the pre-inca and inca’s times. This is very peaceful, near a lake, and it’s interesting to see how the tombs were much more beautiful than the houses – since life after death was much more important than life for those civilizations.














Nous arrivons ensuite à Puno, ville avec peu d’intérêt, mais heureusement nous y avons trouve un petit hôtel sympathique et un bon restaurant (bien moins cher que Cuzco !).
Le lendemain matin, la visite commence avec les îles Uros, des îles flottantes construites avec des ajoncs par la communauté Uros, qui a voulu, en habitant sur ces îles, échapper au travail forcé après l’invasion espagnole. En fait le guide nous explique que leur principale motivation pour construire ces îles était la fainéantise et le refus de travailler J
Même si elles sont très touristiques, elles valent le coup d’être vues, car elles sont uniques. Evidemment, il faut forcement acheter une babiole locale (ou soi-disant locale – nous ne sommes pas convaincus que les habitants de l’île soient les vrais producteurs).

We then reach Puno, where there’s not much to see, but we found a nice hotel & a good restaurant (much cheaper than Cuzco!). The next day we start visiting the Uros Islands, floating islands which have been constructed by the Uros community using plants. They built these islands in order to avoid having to work for the Spanish after they invaded Peru. Basically, it was laziness and the willingness not to work which motivated them!
Whilst being very touristy, these islands definitely should be seen as they are really unique. Of course you need to buy something local (or supposedly local as we doubt local people are the real producers of this craftwork…).




Ensuite nous prenons le bateau pendant 2 heures sur le lac Titicaca pour rejoindre Llachon, le point de départ du Kayak. Nous partons à 2 kayaks, Fred & Nat dans l’un ; Max et le guide dans l’autre. Nous avons tout l’équipement nécessaire : pagaie, veste étanche, jupe étanche pour ne pas se mouiller les jambes… Mais malgré tout ça, on est très vite trempés. On se dit que ce n’est pas bien grave et on continue avec entrain. Mais les bras se font sentir progressivement, surtout les épaules, et ça devient assez physique. Surtout quand après 2 heures, le guide nous dit qu’il nous reste encore 2 heures ! L’île d’Amantani, sur laquelle nous allons, nous parait pourtant tout près, mais en Kayak on avance très doucement… Après ces 4 heures d’effort contre le vent et les vagues, nous sommes épuisés, les muscles transis, et nous avons besoin de changer de pantalon ! Une bonne expérience… Les paysages étaient cependant magnifiques…

We then take the boat to reach Llachon, 2 hour further away, where we start kayaking. We take 2 kayaks: one with Nat&Fred and the other one with Max&the guide. We have all the necessary equipment (waterproof jackets & skirt, etc.) but despite this we managed to get wet straight away, which at first is ok. But soon enough, arms start to get sore (especially shoulders) and when the guide tells us we’re just halfway (after 2 hours), it gets very difficult. Even though the island we’re heading to seems quite close, you’re very slow when kayaking and it takes some time… After 4 hours of physical effort, we finally reach Amantani, exhausted and with sore muscles and wet pants! At least, the view was nice…


Nous nous rendons ensuite dans notre famille d’accueil qui va nous loger et nourrir pour la nuit. Leur maison nous surprend en bien, même si nous nous rendons vite compte qu’ils nous ont donné les meilleures chambres et que les leurs sont très différentes… Avant le coucher du soleil, nous marchons en haut du sommet le plus proche (une petite demi-heure de marche p, altitude 4000m) pour admirer la vue, le coucher de soleil, et le temple au dieu du ciel (Pachatata). Ensuite nous dînons avec la famille, les conversations sont un peu difficiles mais avec notre espagnol et l’aide du guide en anglais, on se débrouille. Après le repas, ils nous emmènent à une fête locale qu’ils organisent pour les touristes et pour laquelle nous devons porter des vêtements traditionnels. Nous ne nous sentons pas très à l’aise, mais c’est marrant. 3 musiciens commencent à jouer de la musique et il faut alors danser – chacun avec l’hôte de la maison et aussi tous ensemble en ronde, avec d’autres touristes. Nous ne nous attardons pas, parce que nous sommes fatigués mais aussi parce que nous avons probablement fait le tour de la fête.
Le jour suivant, nous décidons très vite de ne pas rentrer en Kayak, mais au contraire de profiter du bateau à moteur. Max, déçu, part quand même avec le guide et ils font le retour en 2h10 – belle performance, le vent aidant J . De notre côté nous avons fait le retour comme sur les photos ci-dessous… De retour à Llachon, un bon déjeuner nous attend avant de refaire la route jusque Puno. Le reste de la journée est très calme : dernière soirée pour Max avant de rentrer sur Lima et dernier jour pour nous au Pérou…
Nous expérimentons la Cuy pour fêter ce dernier repas tous les 3…cela n’a rien d’extraordinaire ! Le repas n’en est pas moins mythique grâce à un DVD d’André Rieux qui tourne en boucle : Love Songs by André Rieux, tout simplement magique !

We then go to the family we’ll be staying with, and they have a very nice house. Our rooms are definitely much better than theirs though… Before sunset we walk half an hour to the nearest summit so that we can enjoy the view & sunset, as well as the temple to the god of the sky (Pachatata). We then have meal with the family and try to have a decent conversation (using our Spanish and the help of the guide). After dinner, the family takes us to a party which is organized for tourists and for which we need to wear traditional clothes… There are musicians playing and we have to dance, first with the family members, and then with other tourists in a big round. Quite quickly we call it a night, because we’re tired but also because we don’t feel very comfortable in this tourist party…
The next day, we decide to use the motor boat to go back, instead of the kayak. Max is disappointed but still goes with the guide and they make it back in only 2h10min – quite a performance. Back to Llachon we enjoy a nice lunch before heading back to Puno. The rest of the day is pretty quiet: it’s the last day for Max before heading to Lima and the last day in Peru for us.