Nous entamons le lundi 29 mars une longue route entre Dunedin et Kaikoura. C’est en effet aujourd’hui que nous retournons à Kaikoura pour essayer d’y voir des cachalots, suite à notre échec de la semaine précédente (semi-échec seulement puisque nous avions quand même nagé avec les dauphins !). Pour couper un peu la route, nous nous arrêtons aux Moreaki Boulders, à une heure environ de Dunedin. Ces formations rocheuses aux formes sphériques presque parfaites sont le résultat de l’accumulation de sédiments autour d’un noyau de roche au fond des océans. Le jeu des marées découvre petit à petit ces rochers, ce qui donne l’impression qu’ils ont été posés sur la plage. Enfin c’est ce qu’on a compris… Notre prochaine pause est pour le déjeuner, dans la ville d’Oamaru, à encore une petite heure de plus sur la route. Nous arrivons finalement à Kaikoura en fin de soirée, après une longue journée de conduite bien fatigante mais qu’importe : le lendemain matin nous avons rendez-vous avec les cachalots, et l’excitation bat son comble dans le camping-car ! On Monday 29th March, we’re on for a very long drive from
Mardi 30 mars – le grand jour est arrivé ! Nous avons rendez-vous à 7h15 et avons passé la nuit sur le parking de l’agence qui nous emmène voir les cachalots pour minimiser le temps de trajet (bon en plus il se trouve que le parking est face à la mer sur une très belle plage, ce qui ne gâche rien…). Bonne nouvelle pour commencer : les conditions de la journée sont bonnes. Les baleines ont été observées au cours des jours précédents près des côtes et le vent est retombé (même si nous sommes prévenus dés le départ que la mer sera bien agitée et qu’il vaut mieux prendre des médicaments anti-mal de mer). Très vite après le départ, la guide nous annonce que le capitaine a repéré un cachalot grâce à l’hydrophone (un micro qui filtre les sons qui se propagent dans l’eau). La force du signal captée par l’hydrophone permet au capitaine du bateau de se rapprocher dans la zone où doit se trouver normalement le cachalot. Nous partons alors à la recherche du cachalot, attendant qu’il remonte à la surface pour se reposer et reprendre son souffle. En moyenne, le cachalot plonge pendant 45 minutes au fond de la mer pour se nourrir et remonte à la surface pendant 10-15 minutes avant de replonger. Conformément aux prévisions la mer est très agitée et le trajet vers la zone où se trouve le cachalot est fatal pour nombre de compagnons de voyage. Ils sont nombreux à ne pouvoir profiter du spectacle offert par les albatros qui volent à proximité du bateau car ils ont le nez au fond du sac en papier… Une fois sur la zone, tous les passagers sont mis à contribution pour essayer de localiser le cachalot. Le but est de repérer comme un jet d’écume projetée lors de l’expiration du cachalot. Another early wake-up awaits us on Tuesday 30th March. We are booked on the first boat of the day and therefore spend the night next to the offices of the company to maximize our sleeping time. The good thing is that it sits right by the seashore, which makes it not a bad free camping spot after all… We’re happy to hear that a sperm whale was seen in the past few days around
Fred est parmi les premiers passagers à repérer le souffle. Nous faisons alors connaissance avec Tiaki, un cachalot résident du canyon de Kaikoura, remonté se reposer à la surface se reposer. Tout le monde sur le bateau reste bouche bée (et le doigt sur la gâchette de l’appareil photo) devant un tel spectacle de la nature. Chacun garde sans doute en tête qu’il s’agit d’une espèce qui a failli disparaître et qui se trouve encore en grave danger, et réalise la chance qu’il a d’observer un géant des mers à moins de 15 mètres du bateau. Peut-être sommes nous sensibles à ce spectacle car il nous invite aussi à nous interroger sur notre responsabilité à préserver l’environnement dans lequel nous vivons. Il est troublant de savoir qu’au siècle dernier l’abondance de mammifères marins dans ce même canyon avait fait de Kaikoura un centre baleinier et que des milliers de baleines y ont donc été massacrées… Après nous avoir offert ce spectacle pendant une dizaine de minutes, Tiaki prend son souffle pour retourner manger et plonge la tête la première jusqu’au plus profond du canyon, nous laissant admirer au passage les courbes de son corps et la taille gigantesque de sa queue.
Fred is one of the first passengers to spot the blow. And here comes Tiaki, a resident sperm whale of the Kaikoura canyon, floating on the surface to rest. Everyone on board the boat remains silent, staring at this massive creature. We can clearly hear the sound of the camera shutters clicking though… Everyone is probably amazed to stand so close (just 45 feet away) to this whale that almost disappeared over the last century and remains highly endangered. One might also wonder about our own responsibility in conserving the environment we live in. Indeed, it is disturbing to remember that, because of the abundance of sea life by the canyon, Kaikoura used to be a whaling station, which means thousands and thousands of whales have been slaughtered there in the 19th Century. After a good 10 minutes rest, Tiaki holds his breath and deep dives head first, offering us magnificent views of the shape of his body, and especially his gigantic tail.