samedi 28 août 2010

Le Bali (trop) touristique

Pour notre premier jour dans la mythique île de Bali, nous nous offrons une journée de repos en ce vendredi 23 juillet et achetons même à l’avance notre billet pour le vol du lendemain vers l’île de Flores ! Nous avons dormi la veille à Kuta, la ville la plus proche de l’aéroport et la plus touristique de l’île ; celle aussi où ont eu lieu les attentats en 2002. La ville a très peu d’intérêt car c’est une succession de bars et restaurants pour touristes, même si le tableau n’est pas aussi noir qu’on le peint généralement. Par exemple, la plage est agréable, sans être grandiose pour autant. Nous y mangeons très bien dans un petit boui boui sous les palmiers, avant que Fred ne se baigne pendant que Nat succombe à la tentation d’un massage sur la plage pour $3… SAM_0116 Ensuite nous louons une moto pour explorer le Sud de l’île et notamment le temple d’Ulu Watu à l’extrémité de la péninsule. Le trafic autour de Kuta est insupportable et évidemment il se met à pleuvoir juste au moment où nous prenons la moto… Nous arrivons finalement au temple, situé de façon idyllique sur une falaise. SAM_0137 Le site est sur la liste de tous les tours proposés dans les hôtels et nous y retrouvons donc beaucoup de monde. Le temple en lui-même ne peut être visité et, outre la vue exceptionnelle depuis les falaises, l’attraction principale est d’observer les singes résidents du lieu.  A force de manger tout ce que leur donnent les touristes, une bonne partie d’entre eux est malheureusement obèse.  La grande activité des singes consiste à voler les lunettes des touristes qu’ils restituent contre un snack. C’est un tour bien rodé qui permet à leurs « maîtres » de gagner quelques roupiahs en remerciement de leur sauvetage de lunettes.

Sur le chemin du retour vers Kuta, nous faisons une halte « coucher de soleil » sur la plage de Padang Padang. C’est une petite crique paradisiaque à laquelle on accède par une grotte. SAM_0139 Comme cela nous avait été recommandé, par notre ami Jérôme notamment, nous voulions dîner à Jimbaran, réputée pour ses restaurants de poissons et fruits de mer. Cependant, le trafic est tel que nous renonçons et rentrons à Kuta. Nous y trouvons également un bon restaurant de fruits de mer !

Observer un orang-outan sauvage, ça se mérite !

Pour voir les orangs-outans il faut de la patience (dans les nombreux transports), de la persévérance (malgré tous les signes pour nous dire de ne pas venir), de l’endurance (les conditions de transport ne sont pas toujours faciles), un bon anti-moustique et des chaussures d’eau (pour chercher les orangs-outans au milieu des forêts inondées), un gros portefeuille et maîtriser un peu de bahasa indonesian.

Le dimanche 18 juillet aurait du être le grand jour pour nous avec le départ vers le parc de Gunung Palung pour voir les orangs-outans, mais nous ne parvenons pas à trouver le port d’embarcation de notre bateau pour Melano, aux portes du Parc National de Gunung Pulung. Le taxi de l’hôtel voulait nous y emmener, mais il a fait du forcing en tembourinant à notre porte dès 8h du matin alors que le bateau n’était qu’à midi et que nous voulions, pour une fois, dormir un peu plus tard. Il poussa le vice jusqu’à faire appeler directement dans notre chambre deux fois pour nous proposer ses services : tout simplement insupportable quand on veut simplement dormir ! Cela nous a énervé et nous décidons logiquement de ne pas aller au port avec lui – probablement une erreur… En effet nous prenons un taxi commun dans la rue et donnons le nom du port (pensant bêtement que tout le monde le connaît et que c’est dans le centre ville) mais nous découvrons assez vite que le chauffeur ne connaît pas. Heureusement dans la voiture des femmes nous aident et nous essayons trois différents ports pour finalement nous faire dire que nous sommes dimanche et que le bateau n’est pas là ou en tout cas qu’il est déjà parti. Dépités, nous abandonnons cette option, et l’idée de pouvoir rejoindre le parc dans la journée. A la place, nous décidons de tenter de nous rendre à Sukadana, une autre ville à l’entrée du parc. Cette fois-ci, nous savons précisément où est le port et à quelle heure part le bateau. Nous aimerions réserver les billets pour le lendemain mais les bureaux sont fermés en ce dimanche après-midi. On nous assure qu’on peut les prendre tranquillement le lendemain matin juste avant l’horaire de départ du bateau. La ville de Pontianak nous accueille donc un jour de plus, même si elle n’a franchement pas grand-chose à offrir… Rares sont les touristes dans la capitale de West-Kalimantan et nous sommes fréquemment abordés dans la rue pour nous demander où nous allons, qui nous sommes…bref ce que nous faisons là !

Le lendemain, lundi 19 juillet, nous nous rendons bien en avance au port d’embarcation du bateau pour Sukadana, et découvrons avec horreur que le bateau est complet ! Nous avons vraiment l’impression que le destin s’acharne et que les signes s’accumulent pour nous faire comprendre que nous n’irons pas à Gunung Palung voir les orangs-outans ! Heureusement un indonésien qui travaille à Sukadana pour le parc national et qui parle bien anglais nous aide et nous dit d’attendre le moment du départ du bateau en espérant qu’il y ait des places qui se libèrent. Nous n’avons pas vraiment le choix… Des places ne se libèrent pas, le bateau est plein, mais en Indonésie il y a toujours de la place si on est un peu flexibles : nous voyageons donc sur le toit du bateau ! Fred est un peu inquiet quand il se rend compte qu’il est le seul sur le toit sans casque de moto (quelqu’un a prêté le sien à Nat).SAM_0019 Finalement nous sommes probablement plus à l’aise en haut qu’en bas où ils sont tous les uns sur les autres. Le speed boat avance vite et il faut bien s’accrocher. Heureusement, le pire qui nous arrive est un bon coup de soleil !

Nous arrivons finalement à Sukadana en début d’après-midi, et nous rendons directement au bureau du parc national pour organiser les deux prochains jours. Avant de partir pour Gunung Palung, forts de notre expérience, nous essayons d’acheter les billets d’avion pour les prochaines destinations (retour sur Jakarta puis liaison avec Bali et Komodo) mais acheter un billet d’avion en Indonésie n’est pas une mince affaire : pour acheter par téléphone il faut ensuite payer dans une agence, or il n’y a pas d’agence à Sukadana ; pour acheter sur Internet, il faut une carte indonésienne que nous n’avons pas ou un compte PayPal actif ce qui n’est plus notre cas depuis notre départ en voyage ! Tant pis, nous verrons bien en rentrant de notre visite du parc comment retourner à Jakarta…

Il est déjà 17h et il est grand temps de commencer sérieusement notre découverte du parc de Gunung Palung. Pour ce faire, nous rejoignons la ville de Melano depuis Sukadana en moto (30 minutes) d’où nous embarquons sur un speed boat pour aller au village de Batu Barat (30 minutes encore). DSC03371SAM_0045 Ce village sera notre base pour la nuit. C’est un village traditionnel et pas du tout touristique…non que ce qui a précédé l’eut été particulièrement ! Nous avons le droit à notre propre vraie chambre, alors que d’habitude dans les homestay (nuit chez l’habitant) nous dormons à même le sol au beau milieu du salon. La famille qui nous accueille est très gentille, même si la communication est limitée car ils ne parlent pas un mot d’anglais. D’ailleurs notre guide non plus ne parle pas un mot d’anglais (il sait simplement dire My name is Andy, ce qui limite pas mal les échanges). Nous devons alors nous rabattre sur le lexique très sommaire du guide Lonely Planet de l’Indonésie pour dénicher quelques mots de bahasa indonesia et pouvoir tout de même discuter un minimum avec nos hôtes. Malgré le fait qu’il n’y a pas d’électricté dans le village, notre famille d’accueil possède tout de même la télé avec le satellite branchée sur un générateur, ce qui est en fait très courant dans ces villages reculés. Du coup, tout le village vient regarder les séries soap opera indonésiens dans la soirée. Parmi eux, nous rencontrons trois adolescents qui apprennent l’anglais à l’école et sont aussi contents que nous de pouvoir discuter un peu pendant la soirée. Nous nous essayons également au jeu de dominos avec eux et terminons la soirée par une séance photo. SAM_0054SAM_0051Le lendemain matin, mardi 20 juillet, nous quittons la maison à 6h du matin pour faire un tour en barque sur la rivière. DSC03264 DSC03266 Nous avons la chance d’apercevoir très vite un groupe d’une quinzaine de Bekantan, des singes à grands nez ou Proboscis Monkeys. Nous pouvons les observer de relativement près pendant une bonne quinzaine de minutes. Ils sont peu actifs, même si les plus jeunes sautent de branche en branche avec beaucoup d’agilité. Ce sont de très grands singes,  bien plus grands que les macaques que nous voyons souvent. Evidemment et comme leur nom l’indique, leur particularité est d’avoir un (très) grand nez (pour les mâles). Sur le chemin du retour, nous pouvons également voir une espèce de toucan que nous n’avons jamais vue auparavant, et que nous baptisons toucan-casquette du fait de sa houppette sur le dessus de la tête qui ressemble à une casquette. DSC03226DSC03260

Nous rentrons ensuite au village et y passons un peu de temps avant de repartir dans la jungle. Nous en profitons pour nous promener dans le village et allons voir l’école où étudient les trois adolescents que nous avons rencontré la veille. Il y a une école des petits (l’équivalent de nos maternelle et primaires combinées) et l’école des grands (le collège). Les enfants ont l’air content de voir des étrangers dans leur village et nous saluent quand nous passons devant l’école.

Vers midi, nous repartons en barque pour rejoindre le camp dans la jungle où nous devons passer la nuit. Après une heure de navigation, nous entendons le cri d’un orang-outan et apercevons au détour d’un virage un gros mâle au somment d’un arbre. Dès qu’il nous voit, il prend peur et part tout de suite. Nous pensons que ça y est, nous avons vu ce que nous pouvions voir et sommes déjà ravis. Mais notre guide et le père de famille qui nous accompagne n’ont pas dit leur dernier mot et ils nous embarquent dans une traque à l’orang-outan. DSC03303-crop Nous marchons près d’une heure dans la mangrove (pieds-nus) à la recherche de l’orang-outan que nous avons vu. Très vite, nous le retrouvons grâce au bruit qu’il fait en se déplaçant d’arbre en arbre et aux cris qu’il pousse. Il est vraiment énorme, et sa fourrure est d’une couleur orange éclatante. La marche est difficile : nous marchons dans la forêt inondées et donc sur des bouts de bois ce qui fait mal aux pieds et nous avons le droit à nous deux à une bonne cinquantaine de piqûres de moustiques !!! Mais cela en vaut bien la peine car nous avons vraiment eu le sens de l’aventure à poursuivre de la sorte un orang-outan sauvage dans son élément.

Nous continuons ensuite en barque et arrivons au camp qui est vraiment perdu dans la jungle, monté sur pilotis au bord de la rivière. L’endroit nous plaît beaucoup, bien construit et surtout idéalement situé.DSC03354 Nous nous baignons dans la rivière en guise de douche et essayons le mandi, la toilette indonésienne qui consiste à se laver avec un seau d’eau. DSC03324 Il est ensuite temps de manger puis d’aller se coucher : il est déjà 19h ! Encore une fois nous avons une chambre séparée, véritable luxe dans la jungle. Le guide nous donne un matelas et pour la première fois du voyage nous utilisons notre moustiquaire. DSC03325Le lendemain matin, mercredi 21 juillet, nous nous réveillons avec un groupe de macaques juste devant le camp. Ils sont dans les arbres au-dessus de nous et nous observent autant que nous les observons. Il va sans dire que, dès que nous aurons quitté le camp, ils viendront inspecter les lieux et voir ce qu’ils peuvent nous chiper ! DSC03336 A 8h du matin, nous partons pour Gunung Kubang, une colline sur laquelle il est souvent possible de voir des orangs-outans. Il faut d’abord marcher de nouveau dans la forêt inondée pendant une bonne demi-heure. Nous partons pieds-nus, pensant que la marche serait courte (toujours le problème de communication qui fait que nous découvrons le programme au fur et à mesure), mais lorsque nous comprenons que nous sommes partis pour un petit moment, nous faisons marche arrière pour aller chercher des chaussures. Le guide pensait que nous pourrions tout faire pieds-nus  mais il surestime nos petits pieds d’occidentaux ! Nous traversons une jungle extrêmement dense, la plus authentique que nous ayons vue jusqu’à présent. Malheureusement, nous n’avons pas la chance de revoir un orang-outan, mais nous apercevons tout de même un gibbon le temps de quelques secondes, ainsi qu’un toucan-rhinocéros. DSC03347De retour au camp, nous nous reposons pendant une bonne heure. Les hommes pêchent et Fred s’y met, mais il attrape bien moins de poissons que les autres ! Nous repartons ensuite en barque vers le village de Batu Barat. En chemin, nous revoyons un orang-outan dans un arbre, probablement le même que la veille. Et rebelote, nous partons marcher à sa poursuite.DSC03360 Cependant, nous restons cette fois-ci moins longtemps car nous avons perdu l’excitation incontrôlable de la première fois et nous nous rendons davantage compte qu’en le suivant comme ça, nous le dérangeons. En effet, il ne veut clairement pas qu’on soit là et nous pouvons même le voir nous lancer des bouts de bois pour essayer de nous chasser! Il faut dire que le guide en fait beaucoup pour l’exciter. Nous savons qu’il fait cela pour nous faire plaisir, mais réalisons que ce n’est quand même pas très bien de stresser ce pauvre orang-outan et décidons de le laisser tranquille.

De retour au village, nous rencontrons un nouvel homme du parc national qui parle un peu anglais. Nous pouvons donc lui poser quelques questions sur les orangs-outans et le parc. Nous apprenons ainsi qu’un orang outan a besoin de 2km² pour se nourrir mais que le territoire du mâle couvre 10km², avec plusieurs femelles sur ce territoire. Il est donc beaucoup plus courant de voir des femelles que des mâles et tout le monde est très impressionné quand nous rentrons au village avec nos photos du gros mâle. Nous aurions quand même bien aimé voir une maman et son petit J Nous apprenons également que le parc est maintenant à sa capacité maximale et que la population d’orangs-outans est à peu près stable. Cependant, au regard des plantations de Palmiers qui jalonnent la rivière, il semble que cet équilibre soit sans cesse remis en cause.

Nous reprenons ensuite le speed boat pour retourner à Melano où nous passons la nuit, et d’où nous prenons le bateau vers Pontianak tôt le lendemain matin jeudi 22 juillet. DSC03379 DSC03384 Une fois arrivés à Pontianak, nous partons directement du port vers l’aéroport pour essayer d’y acheter un billet pour Jakarta. Evidemment tout est complet pour la journée. Mais nous apprenons de nos erreurs et savons qu’en Indonésie, quand c’est complet, il y a encore de la place… Nous trouvons ainsi deux places pour un vol dans l’après-midi, soi-disant toujours gardées pour la dernière minute, et nous les payons au prix fort… Nous atterrissons à Jakarta à 17h30 avec dans l’idée de continuer notre route vers Bali pour y passer la nuit, mais bien entendu sans avoir réservé au préalable un billet d’avion. Nous devons donc de nouveau chercher des billets de dernière minute et nous trouvons finalement un vol qui arrive à Bali à 22h30. Cela nous fait une grosse journée de transport !!! Pour couronner le tout il faut trouver un hôtel à Bali, et il pleut quand nous arrivons… Il va sans dire que nous prenons le premier disponible !

Notre escapade à Bornéo nous aura donc bien fatigués entre tous les transports que nous avons du emprunter. Evidemment, nous garderons en tête les images mémorables de l’orang-outan sauvage que nous y avons rencontré et cela vaut tous les efforts du monde. Cela dit, si c’était à refaire, nous prévoirions bien plus de temps sur l’île de Bornéo pour pouvoir mieux en profiter une fois sur place.

dimanche 15 août 2010

Tant d’efforts pour rejoindre Bornéo

Nous avons prévu de passer la matinée du vendredi 16 juillet à Kuala Lumpur avant de nous envoler vers Jakarta en Indonésie. Après coup, nous nous disons qu’il était peut-être ambitieux de vouloir aller en ville avec simplement une demi-journée de disponible. En effet, l’aéroport est à 75km de la ville et nous mettons 1h30min pour rejoindre notre hôtel. Cela veut donc dire que nous sommes dans le centre de Kuala Lumpur simplement entre 23h le jeudi soir et 10h le vendredi matin… Comme nous n’avons pas vraiment le temps de visiter la ville, nous décidons alors de profiter des quelques heures matinales dont nous disposons pour remplacer notre petit appareil photo qui a succombé à notre chute de kayak à Luang Nam Tha (l’eau avait pénétré dans le sac étanche…). La bonne nouvelle est que le « plus grand centre commercial électronique de Malaisie » se trouve à deux pas de notre hôtel ; la mauvaise nouvelle est que ce centre n’ouvre qu’à 10 heures du matin, heure à laquelle nous devons partir pour l’aéroport… Tant pis !

Nous quittons donc Kuala Lumpur sans vraiment avoir vu quoi que ce soit (nous avons quand même aperçu les tours Pétronas depuis l’avion de nuit et aussi depuis le métro de jour). Notre prochaine étape nous emmène à Jakarta, première étape de nos deux semaines indonésiennes.

Nous atterrissons à Jakarta le vendredi 16 juillet en début d’après-midi. Notre plan diabolique est de rester le moins longtemps possible dans la capitale indonésienne qui n’est pas recommandée par grand monde et d’enchaîner directement avec un vol en direction de Pontianak sur Kalimantan, la partie indonésienne de Bornéo. C’est sans compter sur les vacances scolaires en Indonésie combinées avec la haute saison touristique (pas de mousson ici !) qui font que tous les vols sont complets et ce pour les 2/3 jours suivants…enfin, c’est ce que nous nous entendons dire à l’aéroport. Encore ignorants des bonnes questions à poser aux compagnies aériennes pour dégoter un billet à la dernière minute nous sommes un peu désemparés quand nous nous faisons aborder par un homme qui nous propose des billets pour Pangkalan Bun. C’est une ville au Sud de Kalimantan. Finalement, nous déclinons l’offre car cela nous donnerait accès à un autre parc naturel dans lequel il est également possible de voir des orangs-outans, mais que nous avions écarté car les critiques que nous en avions lu le décrivaient comme très touristique et moins authentique. Il s’agit en effet d’un ancien centre de réhabilitation donc sans orangs-outans sauvages.

Nous décidons de passer la nuit à Jakarta et de consacrer le lendemain à l’organisation des prochaines étapes pour éviter de renouveler ce genre de situations (cela s’avèrera plutôt un échec…). Sans avoir rien vraiment prévu pour la nuit, nous nous rendons dans la rue touristique de la ville où se trouvent de nombreux hôtels afin de trouver une chambre pour la nuit. Ce n’est pas une mince affaire car il est déjà tard et nous devons en visiter plusieurs (une petite dizaine) avant de trouver une chambre qui soit à la fois disponible, à un prix raisonnable et à un niveau de propreté acceptable. Nous finissons finalement dans un bel hôtel un peu plus cher que d’habitude…

A peine avons-nous posé nos affaires que nous nous précipitons dans une agence de voyage pour essayer de réserver des billets d’avion pour Pontianak. Nous finissons par  payer un prix élevé pour vol le lendemain mais au moins nous sommes sûrs de partir au plus vite. La mission du lendemain samedi 16 juillet avant de partir à l’aéroport est de nous acheter un nouvel appareil photo. Jusque 15h, nous passons donc notre temps dans deux gros centres commerciaux très chics et nous trouvons finalement notre appareil-photo, étanche cette fois-ci pour éviter d’avoir le même problème !

Nous partons ensuite en direction de l’aéroport pour nous envoler vers Pontianak. Au final, le trafic est tellement mauvais à  Jakarta que nous aurons passé le plus clair de la journée dans des taxis, coincés dans les embouteillages. En décollant de Jakarta que nous ne sommes pas mécontents de quitter, nous nous rendons compte que, comme à Kuala Lumpur, le niveau de pollution de la ville est très important! Bien que la ville de Jakarta se trouve en bord de mer et donc théoriquement exposée aux vents, notre avion traverse une épaisse couche marron qui flotte au dessus de la ville, conséquence directe du traffic infernal dans lequel nous étions coincés quelques heures auparavant. Nous arrivons finalement à Pontianak dans la soirée du 17 juillet et dormons dans l’hôtel recommandé par le Lonely Planet. La propreté ne semble pas être une obsession nationale en Indonésie.

Impressions Laotiennes

Le Laos est un pays pauvre et même parfois extrêmement pauvre. Ainsi l’objectif officiel affiché par le gouvernement communiste (un des derniers « pays frères » avec la Chine, Cuba, le Vietnam et la Corée du Nord) est de sortir de la liste des 20 pays les plus pauvres du monde à moyen terme. Malgré cette situation, les scènes d’extrême pauvreté ne sont pas aussi marquantes que dans d’autres pays (l’Inde par exemple) et le développement du tourisme commence à porter ses fruits. Durant notre court passage, nous n’avons vu que le nord du pays, principalement fait de montagnes et de jungle épaisse. Les routes y sont bien moins bonnes que dans les pays voisins, et prendre un bus local sur une route de montagne est une véritable aventure qui ne ménage pas le cœur !!!

Aujourd’hui encore, le pays est très fortement influencé par son imposant voisin chinois, mais aussi par le Vietnam, avec de nombreux immigrés. En effet, le Laos est beaucoup moins peuplé que ses voisins qui viennent donc en nombre y tenter leur chance. L’un de nos guide sur le trek n’hésitait pas à y aller de sa petite blague ouvertement raciste envers les Chinois et les Vietnamiens…Malgré cela, l’impression qui domine est que les laotiens sont un peuple très détendu et peut-être plus proches de leurs voisins Cambodgiens ou Thaïlandais que des Chinois ou des Vietnamiens. Les laotiens sont beaucoup moins portés sur le business que ces derniers et pour un laotien, prendre son temps en chaque chose est un art de vivre.

Un autre aspect marquant du pays est la visibilité des moines : le Laos est le pays des bonzes. Nous avons vu énormément de moines et la toge orange est de loin l’habit le plus porté dans le pays ! Ainsi chaque homme est moine au moins 3 mois dans sa vie. Les temples sont donc de véritables lieux remplis de vie avec des moines de toutes les générations.

Luang Prabang nous a marqué comme une assez grosse ville touristique offrant de nombreuses possibilités d’activités pour tous les âges et tous les styles, un peu à la façon de Chiang Mai sa voisine Thaïlandaise…mais en plus chic quand même.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, voyager au Laos est un peu plus cher que voyager dans d’autres pays comme la Thaïlande. Probablement car le tourisme qui s’y développe est davantage tourné vers l’écotourisme au Nord du pays et vers le tourisme familial à Luang Prabang. La culture backpacker y est donc peut-être un peu moins présente qu’en Thaïlande pour le moment. Mais il faut réaliser que les pays a encore de nombreuses années de retard sur ce grand voisin qui en plus n’a pas eu a souffrir de la guerre du « Vietnam » à la différence du Laos dont le Nord fut extensivement bombardé par les Etats-Unis durant le conflit.

Enfin un des points qui nous a choqués est la cruauté envers les animaux, notamment avec les épisodes des chiens et des ragondins relatés dans nos posts précédents. Cela s’explique probablement par le niveau de développement du pays qui fait que la population n’est pas encore éduquée ou sensibilisée à respecter les animaux. C’est loin d’être une priorité pour eux. De plus en plus de touristes visitent le Laos et nous ne sommes probablement pas les seuls à avoir été dérangés par ce point choquant.