mardi 26 janvier 2010

Valparaiso et la Vallée de Casablanca / Valparaiso and the Casablanca valley

Le 26 Décembre nous mettons le cap sur Valparaiso et la vallée des vins de Casablanca. Nous avions réservé une voiture « économique » mais après quelques kilomètres nous réalisons que les voitures chinoises (en l’occurrence Chery) mériteraient une catégorie juste pour elles. Nous avons pensé à des noms mais nous restons polis sur notre blog !
Valparaiso se trouve à seulement 1h de route sur la côte du Chili au niveau de Santiago et en chemin se trouve une des trois régions viticoles du pays. C’est la plus récente car les plus anciens pieds de vigne ici n’ont que 15 ans. En chemin, nous visitons la bodega Matetic. Ce vignoble est fruit d’un rêve d’une des 20 familles (haciendas) qui contrôlent le Chili. Architecture Feng-Chui, éoliennes et hélicoptère pour éviter le gel, production 100% bio et autosuffisante (le vin est clarifié avec le blanc des œufs des poules du domaine, les cornes des chèvres du domaine sont utilisées comme engrais, etc.), musique live jouée dans une cave dont les proportions respectent le nombre d’or, rien ici n’est laissé « au hasard » pour produire quelques milliers de bouteilles sur les dizaines d’hectares de vigne. Nous avions la chance d’avoir une visite privée menée par le musicien en charge d’organiser les concerts donnés en privé aux les tonneaux, autant dire que nous allions de surprises en surprises en découvrant chacune de folies élevées au rang de dogme pour produire le meilleur vin. Il y a un monde entre ce domaine et ceux que nous avions pu visiter en Champagne ou en Alsace où nous discutions avec le vigneron dans son garage…Allégés de 40 US dollars et après une dégustation de 2 vins agréables mais communs et jeunes…nous ne regrettions par l’expérience, mais avions un peu l’impression que le vin n’était finalement qu’un prétexte dans tout ça. Heureusement nous allions pouvoir nous rattraper le lendemain.

On 26th December we head to Valparaiso, about one hour away from Santiago on the coast. We rented a car Category A – but we would soon discover Chinese cars (and especially this one, a Chery) would need to have a category on their own… We had some ideas for names but we won’t post them on the blog!
On the way to Valparaiso, we go through the Casablanca Valley, one of the 3 biggest wine valleys in Chile. Wineries are quite young here as the vines are not older than 15 years old. The first winery we stop at is called Matetic. This is the dream come true for one of the 20 big families that control Chile (owning the hacienda). There is Feng-Chui architecture, to avoid that the vines freeze, they use wind-powered machines as well as helicopters, the production is 100% organic and self-sufficient (wine is clarified with the white of the property’s hens’ eggs and excrements are used as fertilizer…), but they also play live music to the ageing wine in casks! They really get everything under control to produce just a few thousands bottles a year with their dozens acres of vines. Our guide was the guy playing music to the casks so you can imagine how our visit became a succession of surprises to discover their crazy rules to make better wine…Quite different from previous wine routes we’ve done in Alsace and Champagne, where the wine maker explained us his art in his garage… After being US$40 less rich and having tasted 2 wines which were ok but quite young, we did not regret our experience but had the impression wine was merely a pretext in this whole enterprise… Fortunately, we were going to be better off the next day.


Après cette première étape, nous continuons vers Valparaiso, au point mort dans les descentes et en 4ème vitesse dans les plats et les côtes! En effet, quand le réservoir d’une « Chery » indique qu’il reste ¼ (comme c’était le cas lorsque nous l’avons prise)…et bien il reste sans doute 5 litres. Résultat, nous avons frôlé le doublé : 1ère location de voiture du voyage et 1ère panne d’essence ! Vivent les voitures chinoises !
En approchant de Valparaiso, le ciel commence à s’obscurcir fortement (non ce n’est pas l’apocalypse de l’industrie automobile occidentale dépassée par le technologie chinoise) en raison de feus de forêts qui font rage sur les hauteurs de Valparaiso. La ville est couverte de cendres et nous ne voyons plus le soleil. Pour une ville classée patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO en raison des maisons de couleurs posées sur 42 collines de la ville, nous sommes pour le moins déçus. Nous n’aurons pas le chance de prendre des photos « carte postales » comme il se doit à Valparaiso normalement. Nous visitons la ville dans une atmosphère irréelle, digne de l’apocalypse, enfin c’est comme ça que le décrit le prêtre défroqué qui tient l’auberge où nous passons la nuit !
Le soir, nous rendons visite à Pierre-Axel (le frère d’une de nos amies, Nathalie) dans le restaurant qu’il tient avec sa copine. La carte du « Delicatessen » est très riche et orientée fusion-food. Nous nous régalons de coquilles Saint-Jacques, filet de bœuf mariné et tiramisu. C’est sans doute le meilleur repas depuis notre départ, et pour un 26 décembre, c’est finalement un repas de Noël un peu en retard.

We then continue to Valparaiso, keeping neutral downhill and moving to 4th gear for flat road and uphill…That’s to avoid having no more fuel as we discovered that when the “Chery” tells you you only have ¼ fuel left it really means barely 5 liters…
When we get closer to Valparaiso the sky gets very dark because there are forest fires in the area. The town is full of ashes and we can’t even see the sun. This town is classified by the UNESCO because of its lovely coloured houses and you’re supposed to take postcard-like pictures, but we’re quite disappointed as we can’t see any of that. The atmosphere is not even real, it feels like it’s the apocalypse (or at least that’s what the liberal priest who manages our hostel tells us).
On the evening we go to the restaurant managed by Pierre-Axel, brother of our friend Nathalie, and his girlfriend. It’s called Delicatessen and the food is very international and subtle. We enjoy scallops, beef fillet and tiramisu. Definitely the best meal we’ve had since we left Europe – and because it’s 26th Dec we consider it as our delayed Christmas dinner!



Le dimanche 27 décembre, sur la route du retour vers Santiago, nous avions réservé un menu dégustation avec association des vins à la Bodega Morande. Pas de musique pour le vin ici ! Simplement des bons produits de la mer et du terroir et des vins mono-cépages très simples mais très bons, bref un 2nd repas de Noël pour nous. Nous finissons notre visite de la vallée de Casablanca par une dernière maison, la Bodega del Bosque avec ses magnifiques vignobles et – surprise - sa musique pour le vin… Matetic a fait des émules, c’est peut-être un concept à importer en France, au fin fond de la Bourgogne !

On Sunday 27th Dec, we head back to Santiago and on the way we enjoy a tasting menu with wine pairings – another Christmas lunch for us! It’s much more simple here (no music or anything, just good food and good wine)! We then end our visit of the Casablanca Valley with the Casa del Bosque, where there is a very nice scenery of the vines as well as… music played to the casks! This is clearly something we should look into for old wine houses in Bourgogne…


lundi 25 janvier 2010

Noël à Santiago / Jingle Bells in Santiago

Remis de notre galère de bus pour arriver à Santiago, nous nous promenons dans la ville le 24 et la première impression est unanime : quelle chaleur ! Après plus d’un mois au dessus de 2500m, nous avions oublié le chaud et les températures estivales… Santiago est une grande ville, très agréable, et la première où on se dit qu’on pourrait y vivre facilement.

After our difficult bus ride to Santiago, we decide to take it easy on 24th December and just walk around town. The first thing you think when you arrive in Santiago is how hot it is! After more than a month living above 7500ft you forget what it is to be warm and to have summer temperatures! Santiago is a lovely big city, the first of our trip where we feel we could live there.

Nous nous faisons un bon restaurant de fruits de mer au marché le midi car nous ne savons pas ce que nous pourrons manger le soir – les portions sont bien trop grosses et c’est avec regret que nous laissons plus de la moitié d’une riche paëlla et d’un plateau de fruits de mer. En même temps ce n’était pas aussi bon qu’en France J
Nous assistons ensuite à la messe de Noël dans la cathédrale de Santiago, célébrée par le Cardinal de Santiago. La cathédrale est pleine à craquer, les télévisions sont là pour retransmettre la messe en direct et nous faisons de notre mieux pour chanter même si nous ne comprenons rien à ce que dit le cardinal ou aux chants… Quelques chants se ressemblent et la célébration est évidemment semblable, mais nous ne saisissons pas toutes les subtilités de l’homélie…
Après la messe les choses se corsent pour trouver un restaurant ouvert... Nous finissons dans le bar d’un grand hôtel, avec des gambas frites et un plateau de jambon/fromage – le tout accompagné d’un verre de « champagne » (en tout cas c’est ce que dit la carte mais il s’agit en fait de cava…). Ca ne restera pas dans les annales comme un grand festin, mais c’était notre premier Noël en dehors de France.

At lunchtime we decide to play it safe and enjoy a nice meal as we don’t know what we’ll find for the dinner. We go for a sea food restaurant in the market, where portions are so big we leave half of our paella and sea food platter – it was maybe not as good as in France anywayJ
In the night, we attend the Christmas mass in the Cathedral, which is celebrated by the Cardinal of Santiago. The cathedral is full and TV is here to broadcast the mass. We do our best to fit in even though we don’t get a word of what the cardinal says or the gospels even though some gospels are the same, and the mass is similar to what we know already.

After the mass it gets tricky to find a restaurant that's open and will serve us dinner. We end up in the bar of a 5 star hotel, eating fried gambas and a platter of cheese and ham - drawned with a glass of so-called "champagne" (really just cava). That won't remain in our memories a great meal, but that was still our first Christmas outside of France!
Le lendemain, 25 décembre, la journée commence avec une surprise de Fred qui fait un petit cadeau à Natacha pour Noël (nous avions pourtant clairement dit : pas de cadeau !). Ensuite nous partons nous promener en ville et particulièrement au Cerro San Cristobal, une grande colline dont la statue de la vierge plantée au sommet domine le centre de Santiago. Après avoir monté la colline (400m) et admiré la vue, nous profitons d’une piscine extérieure dans le parc, bienvenue compte tenu de la température ambiante. Il est agréable de se dire qu’on se baigne en extérieur avec vue sur Santiago le jour de Noël !

The next day, 25th December, the day starts with Fred giving a surprise gift to Nat (we did say no gift though…) We then walk around town and particularly in Cerro San Cristobal, which is a quite a steep hill overlooking the town. After climbing it (1200t) and enjoying the view, we jump in an outdoor swimming pool which is very enjoyable considering the temperature. It’s quite nice and unusual to swim around looking over Santiago on Christmas day!


Recherche bus désespérément… / Desperately seeking bus

Nos espoirs de rejoindre Santiago a temps pour Noel s'effritent et les choses se corsent un peu quand en allant vérifier les horaires des bus de San Pedro de Atacama pour La Serena (via Calama) nous réalisons que les bus sont complets…A l’approche de Noël, nous ne sommes pas les seuls à vouloir rejoindre Santiago ! Nous trouvons des places pour Calama…mais chacun de nos appels pour réserver des places vers La Serena se solde par la même réponse : nada ! Nous décidons de prendre tout de même le bus pour Calama et y tenter notre chance, mais nous n’y trouvons toujours pas de places pour La Serena. Nous trouvons néanmoins 2 places pour Antofagasta (2ème ville du Chili) ce qui nous avance de 3h dans notre descente vers la Serena. Comme il s’agit d’une ville bien plus grande que Calama, nous pensons avoir plus de chance et espérons trouver des billets pour La Serena.

Issues started when we checked the timetable for buses from San Pedro de Atacamato La Serena, our next stop (we have to go via another town called Calama). All buses are full! It’s Christmas time and everyone is going south to be with their family… We still manage to get tickets to Calama, where we hope we can get tickets to La Serena. But when we arrive to Calama, there is still no bus ticket available, and we decide to go to Antofagasta (Chile’s 2nd biggest town) where we think we have a better chance of going further south.

Une fois arrivés à Antofagasta, nous réalisons assez vite que tous les bus pour Santiago sont complets et ce pour les 3 ou 4 prochains jours (donc après Noël). Cependant nous nous faisons aborder par un groupe d’hommes qui attendent un hypothétique bus supplémentaire dans lequel nous pourrions également prendre place… Cela semble un peu trop beau pour être vrai et nous sommes très méfiants mais en même temps nous n’avons pas vraiment de plan B. Après une bonne heure d’attente, le groupe est toujours là et ne nous lâche pas – la bonne nouvelle c’est qu’ils impliquent maintenant le management de Pullman (une grande compagnie de bus) ce qui nous rassure. Nous comprenons ensuite que c’est un groupe de mineurs qui veulent rentrer chez eux pour les fêtes (la plupart des mineurs viennent du sud du Chili) et qui affrètent un bus spécial. Nous y prenons donc place, pour un trajet durant lequel Natacha sera la seule fille à bord (en plus de la femme d’un des mineurs qui arrivera plus tard). Au final nous leur sommes bien reconnaissants car ils nous ont évité une bonne galère et nous permettent d’arriver à Santiago le 23 décembre, à temps pour y passer Noël. Cela veut dire que nous ne pouvons pas nous arrêter à La Serena et y faire ce que nous avions prévu (visite de centre astronomique de nuit et observation des étoiles ainsi que visite d’une production de pisco) mais ce sera pour une prochaine fois !

When we reach Antofagasta, we understand pretty quickly we won’t get any ticket to Santiago or La Serena, and that’s true for the next few days as well ! A group of men offers us a ride in an additional bus – this looks to good to be true, and we are very skeptical. But after an hour or so of waiting, they start liaising with the Pullman company (one of the biggest bus companies) which definitely reassures us. We understand they’re actually a group of miners who’re going south for Christmas (as most of the miners in Chile come from the South of the country) and they are negotiating a special bus for them with Pullman as they’re a big group. We then leave with them for Santiago in a trip where Nat is the only woman on board (apart from one of the miner’s wife who showed up later). We’re lucky we found them as it means we could be in Santiago on 23rd December – in time for Christmas!

San Pedro de Atacama, Chili

Pour notre deuxième jour à San Pedro (Lundi 21 Décembre), nous avons prévu d’aller visiter la Vallée de la Luna en fin d’après-midi. Aussi le matin nous nous reposons.
A 16h nous débutons le tour de la Vallée de la Luna. Le désert autour de San Pedro de Atacama est le plus sec du monde avec 2 fois moins de précipitations annuelles que dans le Sahara ce qui donne des paysages uniques et notamment une vallée qui ressemble aux paysages lunaires. Le tour débute par un passage dans la Vallée de la Muerte (vallée de la mort) ainsi nommée car elle ne contient aucune forme de vie…à moins que ce ne soit une déformation de Vallée de Marte (Mars) car la pierre rouge et les paysages font penser au sol martien. Nous marchons ensuite dans un canyon de sel qui était il y a 1000 ans encore une rivière dans la vallée de la Luna. La fin du tour consiste à monter en haut d’une dune d’environ 80m de haut pour admirer le coucher de soleil sur les Andes et dans la vallée. La lumière du coucher de soleil enflamme ces paysages désertiques et nous donne un spectacle magnifique.

Our second day in San Pedro is dedicated to the Moon Valley around the town of San Pedro de Atacama. The desert here is the driest in the whole world, receiving less than half the rain that the Sahara desert gets! This means the landscapes are amazing and do indeed look like the Moon (from what we know anyway…). We first go to a place called the Death Valley because there is no life in there (or maybe this is a bad spelling of the Mars Valley (Vallee de la Marte in Spanish instead of Valley de la Muerte) as the red rocks make it look like Mars – again from what we know…). We then walk in a salt canyon that was still a river only 1000 years ago! Finally the highlight of the tour is the sunset seen from a 80m sand dune, where we witness incredible lights & colours as you can see in the pictures.

Le lendemain matin, pour notre dernier jour à San Pedro, nous nous faisons encore un petit plaisir en allant visiter les geysers de Tatio…ce qui nous fait nous lever une fois encore à 3h45 du matin ! Cette sortie ressemble beaucoup au dernier matin dans le Salar d’Uyuni. En effet nous arrivons à l’aube au champ géothermique pour voir le jour se lever au milieu des vapeurs libérées par les geysers. A la différence des geysers de la frontière bolivienne, ceux-ci crachent également de l’eau ce qui avec le temps crée des formations minérales. A raison de 1mm par an, certaines formations doivent avoir 25 millions d’années ! Le froid est encore plus intense que du côté bolivien et les -4 degrés ont presque eu raison de notre motivation pour se plonger encore une fois dans une piscine thermale chauffée par l’activité volcanique. Comme il y a quelques jours en Bolivie, la sortie du bain est douloureuse tant le froid est mordant.
Le tour se termine par la visite du village de Machuka, typique des Andes avec ses maisons en terre et toit de paille, sa petite église blanchie à la chaux et son troupeau de Lama.

The next day our final tour takes us to the Tatio geysers… and wakes us up at 3.45am ! Not nice… Overall, it’s quite similar to the last day of the Salar de Uyuni tour (we see the sunrise in the middle of foam from the geysers) but this time the geysers also throw water which is quite impressive – and it means the water creates mineral formations, which grow by 1mm every year (some of them are as old as 25 million years!). Then, despite the freezing cold outside (-4 degrees Celsius) we go one more time in a hot thermal pool which is always enjoyable…
Finally we visit a tiny village called Machuka, which is so typical with small houses built in earth and the white church surrounded by a pack of llamas.














Impressions boliviennes…

La Bolivie est un pays plein de ressources. C’est vrai pour ses ressources naturelles, c’est aussi vrai pour ce qu’on peut y faire. Le pays ne figurait pas sur notre itinéraire initial, mais nos discussions diverses avec les gens qui connaissent l’Amérique du Sud l’ont rendue tout simplement incontournable. De quelques jours, nous y sommes finalement resté deux semaines entières (qui ont amputé sur le Chili malheureusement…). Et pourtant il nous reste tant à y faire. Nous n’avons pas vu la jungle et avons tout juste goûté aux plaisirs de la montagne. Une chose est sûre : nous reviendrons en Bolivie un jour ou l’autre !

La première impression de la Bolivie reste cependant sa pauvreté, notamment comparée avec les pays avoisinants. Depuis le Pérou, le choc est moins grand, mais le coût du voyage était quand même bien moindre du côté Bolivien (c’est de loin le pays le moins cher où l’on ait voyagé) et l’industrie touristique est moins développée (contrairement au Pérou, en Bolivie nous n’étions pas sollicités à tous les coins de rue pour faire des excursions ou acheter des babioles). En revanche, c’est le jour et la nuit avec le Chili. La différence entre les deux pays se matérialise tout simplement par la route : après trois jours de 4x4 dans le Salar de Uyuni sur des routes en terre que les suspensions modestes nous permettaient de bien sentir, arriver sur les routes goudronnées chiliennes nous a tout simplement paru irréel et très agréable ! Tout cela simplement séparé par un minuscule poste de frontière, dans le même parc avec les mêmes décors, mais avec un développement très différent. Cependant si vous parlez avec un Bolivien, il vous dira que son pays est le plus riche des pays alentours (en référence aux richesses naturelles).

D’un point de vue historique et politique, c’est également un pays très intéressant. Comme la plupart des pays d’Amérique du Sud, l’instabilité politique a régné depuis l’Indépendance mais la différence ici s’appelle Evo – comme Evo Morales, le président Bolivien, facilement réélu lors de notre séjour dans le pays. Il est incroyable de voir la popularité de cet homme auprès de la population (cela est vrai pour les régions que nous avons visitées – Lac Titicaca, La Paz & le Sud – mais apparemment c’est beaucoup moins vrai au Nord dans la Jungle où la population est plus conservatrice et libérale et ne soutient pas Evo). L’autre élément marquant de l’histoire du pays pour nous a été à quel point il s’est littéralement fait dépouillé par tous ses voisins à travers de multiples annexions qui ont fait perdre au pays 1/3 de sa surface initiale ! (la pire annexion étant la région d’Antofagasta qui était le seul accès à la mer et qui est maintenant Chilien). Cette région est riche de ressources minières particulièrement importantes. C’était le cas au moment de l’annexion au 19ème siècle pour des minerais utilisés dans des engrais chimiques et c’est aujourd’hui le cas pour les réserves connues de lithium. Le Chili est le premier producteur mondial de Lithium et détient 70% des ressources mondiales. A l’heure où tous les instruments électroniques portatifs commencent à être alimentés aux piles au lithium, cela permet au Chili de voir l’avenir sereinement !

Enfin évidemment, l’importance de la coca n’est mieux ressentie nulle part ailleurs qu’en Bolivie. En plus du très instructif musée de la coca de La Paz (visite incontournable ! cf. post précédent) de nombreux débats existent encore autour de la Coca et du dilemme entre son utilisation traditionnelle et sa dimension culturelle pour la population locale et son côté business pour produire de la cocaïne à bas prix et l’exporter vers les US… Nous ne sommes pas restés assez longtemps pour avoir les réponses, existent-t-elles d’ailleurs en termes simples ?

La dernière impression que nous aimerions souligner sur la Bolivie touche moins au pays en lui-même qu’à une étape dans notre voyage où nous nous sommes vraiment installés dans le rythme du voyage et des déplacements permanents. Un petit détail qui peut paraître insignifiant est que nous avons commencé le jour même où nous sommes arrivés en Bolivie à regarder les séries TV que nous avions emmenées sur notre ordinateur. Cela nous permet d’installer une certaine routine (semblable à ce qu’on faisait à Londres les soirs de semaine après le boulot donc qui nous rattache aussi avec notre « vie d’avant ») dans notre quotidien fait de découvertes et de changements permanents. Détail insignifiant mais qui nous donne un équilibre - sauf quand Natacha veut regarder 4 épisodes de 24 à la suite ;-). Pour ceux que ça intéresse, nous avons fait la saison 1 de House (à bloc sur Greg) et la saison 7 de 24 (toujours aussi bon !) et sommes en passe de lancer la saison 3 de Lost…