vendredi 1 octobre 2010

South Luangwa : le paradis au bout du monde ?

En se réveillant le lundi 20 septembre, Natacha se sent mieux que les jours précédents et nous décidons donc de quitter Lusaka pour rejoindre Chipata, à 8 heures de bus à l’Ouest, juste avant la frontière avec le Malawi. N’ayant pas prévu de partir ce jour là, nous démarrons un peu plus tard qu’il ne faudrait et n’arrivons à la gare de bus qu’à 11h du matin. Nous pensons avoir de la chance car nous montons dans un bus déjà quasiment plein (les bus africains ne partent que lorsqu’ils sont complets, peu importe l’horaire…). Cependant, pour une raison qui nous échappe, le bus ne partira que deux bonnes heures plus tard. Nous pensons alors que nous arriverons à Chipata sur les coups de 21h, ce que nous confirme notre voisine, une femme qui travaille à Lusaka et rentre dans sa famille à Chipata. Malheureusement, le trajet prend bien plus de temps que prévu, notamment du fait des nombreux arrêts en route pour déposer des gens et en faire monter d’autres, et nous n’arrivons qu’à 23h30. Nous devons alors encore nous débrouiller pour trouver un taxi pour rejoindre l’hôtel qui n’est pas dans le « centre ville ». Heureusement, les habitants de la ville semblent avoir l’habitude que les bus arrivent à des heures tardives et de nombreux taxis se battent pour nous emmener. Nous arrivons finalement à l’hôtel à minuit et, épuisés par cette longue journée de voyage, nous renonçons pour la première fois depuis trois semaines à monter la tente. Nous optons donc pour une chambre avec un vrai lit. Après tout, c’est peut-être une bonne idée d’offrir un peu de répit à nos dos…

Après une nuit réparatrice sur un vrai matelas, nous nous réveillons le mardi 21 septembre avec pour objectif de rejoindre le parc de South Luangwa, censé être à environ trois heures de route de Chipata. Nous savons que des minibus s’y rendent, mais c’est le même cirque que la veille, c’est-à-dire qu’il faut que le minibus soit plein à craquer avant qu’il ne parte. Nous profitons du petit déjeuner pour nous renseigner auprès des autres voyageurs de notre hôtel et sommes un peu dépités en apprenant qu’ils ont la chance d’avoir rencontré quelqu’un qui travaille au parc et peut les y emmener – si nous étions arrivés un peu plus tôt la veille, peut-être aurions nous pu nous aussi profiter de cette aubaine ! Mais il n’en est rien et une fois encore nous sommes bons pour patienter 2h30 avant que le minibus –au bord de l’explosion- ne se mette enfin en route. Il nous faudra environ 4h30 pour effectuer les 130km qui séparent South Luangwa de Chipata … La majeure partie de la route est en fait une piste ce qui rend le trajet particulièrement douloureux. Entre le trajet depuis Lusaka et celui-ci, on peut dire que nous expérimentons pleinement les transports locaux. Frustrants, lents et inconfortables, ils ont néanmoins le mérite de nous permettre de rencontrer la population locale. En effet, les heures d’attentes avant le départ sont propices aux discussions avec le chauffeur, l’assistant en charge de monter les bagages sur le toit, les autres voyageurs, les rabatteurs en charge de mettre le plus de monde possible dans le bus, un mécanicien de la gare de bus…ou n’importe qui d’autre qui passe par là et qui commence à engager une discussion sur notre destination, ce que nous faisons là, sur la Zambie, la France, le foot bref un peu tout et n’importe quoi pour passer le temps.

Nous arrivons à South Luangwa vers 18h ce qui nous laisse pour une fois le luxe de planter notre tente à la lumière du jour. DSC06034 Nous retrouvons dans ce camp, Joe, un américain que nous avions rencontré à Windhoek et il nous raconte les 3 jours passés ici. Il quitte le parc dans la nuit en minibus direction Chipata. Nous espérons que nous pourrons trouver un autre moyen de rentrer pour éviter de faire ce trajet de nuit nous aussi. Le camp est situé juste au bord de la rivière Luangwa et à peine sommes nous installés que nous entendons les hippopotames se battre dans l’eau en contrebas. Quelques minutes plus tard, un petit vent de panique traverse le camp quand un éléphant vient voler le diner que se préparaient nos voisins de tente : nous voilà directement dans l’ambiance ! Chacun dans le camping y va alors de sa petite histoire sur les animaux sauvages qui traversent le camp pendant la nuit. Les visiteurs quotidiens sont les éléphants et les hippopotames. Plus rarement les hyènes et une fois de temps en temps un léopard ou un lion. Le personnel nous explique qu’il ne faut absolument rien garder comme nourriture dans notre tente sous peine d’avoir la visite des éléphants durant la nuit. Nous prenons donc bien soin de ranger toutes nos victuailles dans le garde-manger et profitons ensuite du restaurant du camp pour le dîner. Il est alors grand temps de rejoindre notre tente pour la nuit. Fred a la bonne idée d’emprunter des matelas de chaise longue que nous mettons au-dessus de nos tapis de sol, ce qui rend le couchage bien plus agréable pour nos petits dos ! Avant même de nous coucher, nous découvrons qu’un éléphant est dans le camp, à naviguer entre les tentes et les voitures et à faire les poubelles très bruyamment. Nous le signalons au gardien de nuit, qui sort de sa poche ce que nous pensons être des balles de fusil à pompe. Nous pensons alors qu’il y va un peu fort, car l’éléphant ne s’est pas encore montré agressif. Nous découvrons finalement que le gardien n’est armé que d’un lance-pierres, ce que nous trouvons alors un peu dérisoire quand l’éléphant se met à gonfler ses oreilles en signe d’énervement à notre présence (et au fait que le gardien essaye de le chasser en lui lançant des pierres). Cela dit, la méthode du lance-pierre fait ses preuves et l’éléphant rebrousse chemin. Nous partons alors nous réfugier dans la tente pour y passer notre première nuit ici. Nous sommes peu rassurés avec toutes ces histoires et les hippopotames commencent à faire beaucoup de bruit (un peu comme un très gros cheval qui hennit). Ils sont cependant battus à plate couture par notre voisin de camping qui nous fait une très belle démonstration de ronflement. Il parvient même à faire craquer Natacha qui finit par mettre ses boules-quies alors qu’elle souhaitait profiter des bruits de la jungle pendant la nuit. Il faudra probablement changer la tente d’emplacement pour la nuit prochaine… Fred, qui a résisté et n’a pas mis ses boules-quies, entend un lion rugir dans la nuit, mais rien de plus. Ce fut donc une nuit bien calme au royaume de South Luangwa… Panorama Croc Valley Nous nous réveillons le lendemain matin, mercredi 22 septembre, et avons le plaisir de sortir de la tente directement face à la rivière Luangwa, avec comme décor les hippopotames qui se remettent de leur nuit bruyante et agitée en se prélassant dans l’eau et les oies et ibis qui pêchent pour leur petit-déjeuner. Magnifique ! Sur le chemin de la cuisine, nous apercevons le premier serpent de notre voyage. C’est un olive grass snake et on nous explique qu’il chasse les petites grenouilles. Apparemment, il y a également beaucoup de cobras et de mambas noirs dans les environs… Mais nous n’aurons pas la chance de les rencontrer.

Après un bon petit déjeuner nous aussi, nous partons « en ville », à Mfuwe, à 2km environ du camp (nous n’avons pas le droit de marcher car il y a trop d’animaux sauvages sur la route et devons donc profiter du transfert en ville organisé pour d’autres clients). Le tour du village est vite fait, nous longeons LA rue et ses échoppes et disons bonjour aux enfants qui passent. Natacha se renseigne auprès d’un salon de coiffure local sur la possibilité de faire des tresses avec ses cheveux « européens » et la bonne nouvelle est que cela semble tout à fait possible à faire…et à défaire sans devoir se raser le crâne. Malheureusement, nous n’avons pas le temps de le faire maintenant mais c’est une idée à garder en tête ! Après avoir fait quelques courses, nous retournons au camp pour déjeuner et nous prélasser ensuite au bord de la piscine.

En fin d’après-midi, nous participons à un safari de nuit organisé par le camping. Nous partons à 16h, lorsque la chaleur de la journée retombe un peu et que la lumière devient plus douce. Nous entrons dans le parc et trouvons très vite des zèbres, des impalas, des buffles, des aigles pêcheurs mais notre guide est très clair : il ne sert pas à grand-chose de s’attarder sur ces animaux car nous cherchons un animal en particulier - le lion. DSC05828DSC05868

Le matin même un groupe de lionnes avaient tué un jeune buffle près de la rivière et notre guide en fin connaisseur de ces fauves imagine qu’elles ne doivent pas avoir bougé beaucoup après leur festin…Gagné ! Au bord de la rivière se trouvent trois lionnes qui dorment au soleil. Une quatrième lionne un peu plus jeune les rejoint pendant que nous les observons et elle essaie de jouer avec ses aînées. DSC05847 Mais la fatigue d’après chasse rend les lionnes plus âgées peu patientes et l’une d’entre elles rugit même sur la plus jeune. C’est l’éducation qui rentre ! Au bout de quelques minutes, nous continuons notre route, ravis d’avoir enfin vu des lions sauvages. Une centaine de mètres plus loin, nous découvrons une carcasse de buffle, toujours intacte. Les lionnes n’ont plus très faim et conservent leur proie pour un peu plus tard… sans s’en écarter trop quand même pour ne pas se la faire piquer par les hyènes ou les vautours.

Le guide nous emmène ensuite dans un endroit paradisiaque pour admirer le soleil se coucher. Panorama Nous avons même le droit de descendre de la voiture et nous sommes juste au bord de la rivière, devant un groupe d’hippopotames qui baillent les uns après les autres, nous offrant ainsi de formidables opportunités de photos.DSC05890DSC05896 Commence ensuite le safari de nuit à proprement parler. « L’assistant guide » entre alors en jeu et il sort son énorme torche qui va éclairer la faune dans la nuit. Notre mission est simple : trouver un léopard. La veille, la même équipe a réussi à en dénicher trois. Les attentes sont donc élevées pour ce soir ! Nous parcourons ainsi la savane de nuit, avec pour simple repère le faisceau lumineux de la torche. C’est une nuit de pleine lune et nous pouvons donc observer pas mal de choses à l’œil nu, mais la manière la plus simple de repérer les animaux reste de voir leurs yeux briller au passage du faisceau lumineux de la torche. Le silence se fait dans la voiture et nous attendons tous de voir un léopard. Malheureusement, malgré les efforts de notre guide et de son assistant, nous n’arrivons qu’à dégoter une civette… C’est mieux que rien, mais ce n’est pas un léopard. Nous retrouvons tout de même notre groupe de lionnes, un tant soit peu ennuyées par la lumière de la torche sur elles. Un mâle les a également rejointes, peut-être pour profiter de leur chasse de la nuit précédente ? DSC05930 Nous rentrons au camp sur les coups de 20h, à la fois enchantés de notre première observation de lions et déçus de n’avoir pas réussi à voir des léopards dans ce qui est censé être un des meilleurs parcs d’Afrique pour leur observation.

Se pose ensuite un dilemme : que faisons-nous le lendemain ? Nous sommes venus au parc de South Luangwa pour le safari de nuit, mais aussi pour y faire un safari à pied. Malheureusement, pour organiser un safari à pied nous devons être au minimum trois personnes (ou alors payer pour trois personnes), et organiser une escorte armée en plus du guide en cas de rencontre nez à nez avec un groupe de lionnes ou d’éléphants. N’ayant pas vu de léopard ce soir, nous avons également envie de refaire un safari de nuit le lendemain. Nous décidons donc de prolonger notre séjour, malgré la gentille proposition de nos voisins de camping sud-africains de nous ramener en voiture à Chipata. Cela nous éviterait une énorme galère car le minibus que nous avons pris à l’aller ne circule qu’en pleine nuit au retour, ce qui ne nous tente guère. Mais la priorité reste quand même de profiter au maximum du parc, et nous trouverons bien une autre solution pour rentrer à Chipata.

Dans la nuit, nous réussissons cette fois-ci tous les deux à dormir sans boules-quies grâce à notre voisin qui met une sourdine à ses ronflements, et profitons ainsi amplement des bruits de l’hippopotame qui vient manger juste devant notre tente. Nous l’entendons bien arracher l’herbe et la ruminer, le tout sans jamais s’approcher trop près de la tente ou la toucher, à notre grand soulagement. Nous voyons les traces de son passage le lendemain à notre réveil : il n’était vraiment pas loin de notre tente !

Le lendemain, jeudi 23 septembre, nous essayons une dernière fois d’organiser notre safari à pied, d’abord avec notre camp sans succès, puis avec le lodge voisin. Pour nous y rendre, nous devons faire face à un troupeau d’éléphants (le même qui rend visite régulièrement à notre camp) et sommes très prudents car ils ont avec eux un bébé, ce qui peut les rendre très agressifs. Nous réussissons à nous frayer un chemin, mais apprenons que l’autre lodge ne peut pas non plus nous proposer de safari à pied sans trouver une troisième personne. Nous nous résignons alors à abandonner l’idée de safari à pied, espérant qu’il sera possible de le faire également dans d’autres parcs au Malawi ou en Tanzanie. A la place, nous nous engageons pour un deuxième safari de nuit, avec l’espoir avoué de voir un léopard !

Pour le déjeuner, nous nous aventurons « en ville » dans un petit restaurant, histoire de goûter la cuisine locale. Nous avons le droit à du poulet, accompagné de nsima, LE plat africain par excellence (une sorte de porridge de maïs) et de légumes. Franchement, nous ne sommes pas convaincus…

Nous rentrons ensuite au camp pour notre safari de nuit et avons la bonne surprise de constater que nous sommes seuls cette fois-ci. Enfin un peu d’exclusivité J Nous partons sur une route complètement différente de la veille. Le guide n’est pas le même, mais l’assistant est le même que celui de la veille et il nous reconnaît et sait bien que nous voulons absolument voir des léopards. Ce sera donc sa mission principale ce soir ! En plus des mêmes animaux que la veille, nous avons la chance de voir une très belle girafe. Elles sont différentes de celles que nous avons pu voir à Etosha ou dans le delta de l’Okavango (ce sont des girafes Thornicroft pour les connaisseurs). DSC05956 PukuDSC06003Pour la pause au coucher du soleil, nous nous arrêtons cette fois-ci devant un rassemblement de guêpiers (carmine beeeaters), un oiseau mythique et très rare, ce qui rend Fred tout excité. Ils sont très nombreux et volent dans tous les sens, rejoignant leur nid pour se reposer. De temps à autre, un hippopotame sort la tête de l’eau et les fait s’envoler… Un autre lieu idyllique. DSC05975 DSC05972Une fois le soleil couché, nous reprenons la route à la recherche du léopard. Pendant un très long moment, nous ne trouvons absolument rien. Nous prenons une route particulière et ne croisons aucun autre véhicule, ce qui rend le safari plus agréable, mais augmente aussi notre impression d’être seuls au milieu de la savane. Et puis finalement, une demi-heure à peine avant la fin du safari, au détour d’un virage, le faisceau lumineux de la torche nous révèle un léopard. Nous ne pouvons retenir un « oohh » d’émerveillement devant cet animal majestueux. Une fois que nous avons repris nos esprits, nous réalisons même qu’ils sont en fait deux, une mère et son grand petit. DSC06014 Nous interrompons probablement une leçon de chasse. Les léopards ne semblent ni surpris ni vraiment dérangés par notre présence et dépassent la voiture calmement. Nous essayons alors de les suivre, et parvenons à les retrouver une première fois, mais ils s’enfoncent ensuite dans la savane, la où les humains ne sont pas les bienvenus. A proximité, un troupeau d’impalas se repose pour la nuit et nous pensons peut-être assister à la chasse des léopards mais notre guide nous dit que c’est peu probable car, les soirs de pleine lune, il est particulièrement difficile pour les léopards de passer inaperçus et ils chassent moins. Tant pis, nous sommes déjà comblés d’avoir vus ces deux léopards de si près. Nous avons bien fait de rester une journée de plus dans le parc de South Luangwa !

Pendant la nuit, nous recevons de nouveau la visite de l’hippopotame, même si Natacha commence à s’habituer à ses nouveaux voisins de palier et ne se réveille même pas. Cette fois l’hippopotame touche la tente au niveau de nos têtes et Fred l’entend donc très très bien !

Le lendemain matin, vendredi 24 septembre, nous nous décidons à quitter le paradis de South Luangwa pour rejoindre le Malawi. Ce n’est pas très loin sur la carte, mais nous ne sommes absolument pas sûrs d’y arriver tant les transports sont difficiles. Comme nous ne voulons pas utiliser le minibus de nuit pour rejoindre Chipata, nous sommes dépendants de l’autostop pour rejoindre la ville. Personne dans le camp où nous sommes ne prend cette route aujourd’hui et nous devons donc nous rendre en ville pour trouver un moyen de transport. La veille, au détour d’une conversation à la station service de la ville, nous avions convenu avec un prénommé Jackson qu’il vienne nous chercher à 7h30 au camp pour nous emmener à Chipata. C’était trop beau pour être vrai et évidemment nous n’avons jamais revu Jackson (les raisons pour lesquelles il nous a dit qu’il viendrait nous échappent cependant aujourd’hui dans la mesure où nous ne lui avions évidemment pas donné d’acompte…). Nous nous positionnons alors à la station service avec tout notre attirail, peu confiants car le propriétaire du camping nous a fait comprendre en nous déposant là qu’il y avait très peu de véhicules qui passaient… Cependant, après à peine une demi-heure d’attente, un camion s’arrête et nous offre de nous emmener à Chipata. Il est venu y faire une livraison de paille et y retourne. Nous prenons donc place à l’avant, l’un d’entre nous sur le siège et l’autre au-dessus de la boîte de vitesse. L’état de la route rend le voyage un peu chaotique, mais au final nous allons bien plus vite qu’avec le minibus à l’aller et surtout faisons beaucoup moins d’arrêts. Arrivés aux abords de Chipata, le chauffeur prend un « raccourci » littéralement à travers champs pour éviter la police, car il n’a pas passé le contrôle technique. Vue la poubelle qu’est son camion, cela ne nous étonne guère ! Nous avons donc le droit à un peu de rodéo en guise de conclusion à ce voyage épique. Le chauffeur nous dépose ensuite à un endroit de la ville où nous pouvons prendre un taxi vers la frontière. Une fois les formalités administratives de sortie de la Zambie et d’entrée au Malawi remplies, nous reprenons un taxi vers la ville de Mchingi au Malawi, où nous prenons un minibus vers la capitale, Lilongwe. C’est l’heure de pointe pour les minibus et nous mettons 2h30min pour faire les 120km qui séparent Lilongwe de la frontière ! Mais l’important est que nous soyons parvenus à rejoindre Lilongwe depuis South Luangwa dans la journée, une belle performance J