jeudi 21 octobre 2010

Impressions tanzaniennes

Dernier pays de notre itinéraire, la Tanzanie avait créé beaucoup d’attentes dans nos esprits. Natacha y était déjà allée en famille il y a 15 ans et se souvenait des merveilleux safaris dans la savane. C’était aussi le pays du dernier obstacle de taille : le Kilimandjaro. Après le Malawi, un pays où nous avons principalement passé notre temps à attendre de pouvoir y faire quelque chose (en l’occurrence plonger), nous sommes arrivés plein d’énergie et de motivation en Tanzanie. Et nous n’avons pas été déçus.

La première bonne surprise pour nous a été de retrouver de la bonne nourriture. Les premières senteurs de barbecue tandoori dans les rues de Dar Es Salaam furent salvatrices pour nos estomacs saturés de la nourriture africaine des pays précédents.

Zanzibar a été un petit coup de cœur inattendu également, car nous avions imaginé un endroit ultra-touristique et sans charme et avons découvert au contraire une île où nous aimerions revenir dès que possible avec un peu plus de temps.

Enfin, comment parler de la Tanzanie sans parler des deux aventures par lesquelles nous avons terminé le voyage, et qui resteront sans aucun doute des moments forts de l’année. Le toit de l’Afrique d’abord, qui a confirmé notre amour grandissant de la haute montagne. Et les safaris bien entendu. Nous avons commencé le voyage avec la faune des Galapagos et le terminons avec celle de la savane. La boucle est bouclée. Nous sommes à notre aise aussi bien entourés de phoques que de lions!

Heureusement, nous avions été prévenus que tout cela avait un prix. Les premiers devis que nous avons reçus nous ont un peu coupé le souffle, mais au final nous nous sommes autorisés un « craquage » de dernière minute. Certes, les deux dernières semaines nous ont (largement) fait dépasser le budget, mais en fin de compte, à combien peut-on évaluer les souvenirs que nous avons dorénavant en tête ???

Et encore, nous n’avons même pas pu faire tout ce que nous avions prévu. Tout l’Ouest tanzanien nous a résisté. La difficulté d’y accéder a été plus forte que nous, car notre temps est maintenant limité. Nous sommes donc contraints de promettre un retour prochain à la Tanzanie, ne serait-ce que pour aller à la rencontre des chimpanzés dans les parcs sur les rives du lac Tanganyika.

Nous quittons la Tanzanie, un pays où, comme dans tant d’autres pays d’Afrique, nous avons pris l’habitude de dire bonjour à tout le monde dans la rue ; où nous avons le droit à un comité d’accueil (certes intéressé) à chaque fois que nous arrivons quelque part ; où règne un chaos bruyant et parfois inquiétant mais auquel, finalement, nous nous sommes habitués ; où subsistent d’énormes problèmes de corruption et où le désir de changement de la population ne peut pas être concrétisé car les partis politiques au pouvoir achètent les suffrages auprès des communautés les moins éduquées… Nous quittons l’Afrique. Mais nous y reviendrons dès que possible. Il nous reste tant de choses à y découvrir et certains noms de pays résonnent encore à nos oreilles comme de douces mélodies tentatrices.