mercredi 9 décembre 2009

Chokequ’iraw Trek

Nous voici partis pour l’aventure avec 4 jours de trek à la découverte des ruines de Choquequirau, une ville inca découverte en 1834 par un Français et dont seule une partie est visible aujourd’hui, le reste étant envahi par la forêt tropicale.
Nous sommes partis jeudi matin à 4h de l’hôtel, 4 heures de route direction Cachora, qui est normalement le point de départ du trek. Cependant la voiture nous conduit jusqu'à l’étape suivante, car nous n’avons que 4 jours pour faire le trek qui se fait normalement en 5 jours donc nous démarrons d’un peu plus loin (en gros jusqu'à ce que la voiture ne passe plus !). La première journée démarre avec une descente de 4 heures direction la rivière Apurimac. Les paysages sont déjà magnifiques, et nous apercevons assez vite les ruines de Choquequirau au loin dans la montagne. Notre guide, Jaime, nous explique de nombreuses choses sur les Incas. Il est très calé et pas bête du tout : à 27 ans, il est guide depuis 8 ans et étudie a la fois l’anthropologie et le droit (afin de pouvoir défendre les habitants de son village de la vallée sacrée qui avaient été menacés de devoir payer l’eau utilisée pour les cultures ce qui rendrait non compétitive leur production).

Choquequiraw is the site of Inca ruins which have been discovered in 1834 by a French man. Most of it is still covered by the tropical forest, and only a small part of it has been excavated so far.
After we leave the hotel on Thursday at 4am, we drive for 4 hour to Cachora, which usually is the starting point of the trek. However we only have 4 days (when the trek is meant to be 5 days), therefore we start from a little further away (as far as the car can go!). The first day of trekking starts downhill for 4 hours, until the Apurimac River. Landscapes are stunning and quickly we can distinguish the Choquequiraw ruins in the mountain far away. Our guide, Jaime, knows a lot about the Inca and is a clever guy. He’s 27 and has already been a tourist guide for 8 years, and at the same time he’s studying archeology and law (mainly to be able to defend his own community, which is threatened to have to pay the water they use for farming – which would mean they could not remain competitive).

Nous avons la chance d’avoir un trek privé, c'est-à-dire que nous ne sommes que tous les trois (tandis que dans la plupart des treks ce sont des groupes de 16 touristes), accompagnés du guide, d’un cuisinier et d’un muletier… sans oublier nos 4 mules qui portent tout ! Pour le muletier et le cuisinier, ce trek n’a rien d’une balade culturelle car leurs journées commencent bien avant la notre et se terminent bien après. Ils arrivent avant nous à chaque étape, préparent le campement et le repas et enfin repartent après nous une fois le rangement et la vaisselle terminés!
La descente se fait entourés de montagne (c’est courant au Pérou, mais ça reste splendide), notamment 2 monts enneigés au delà de 6000m jamais escaladés (évidemment cela a donné des idées a Max…).
Arrivés au bord de la rivière, nous faisons une petite pause pour le déjeuner et là nous avons le plaisir de découvrir que notre cuisinier est à la hauteur de son titre et qu’il nous prépare des mets délicieux et tout à fait adaptes a notre effort physique !

We’re lucky enough to have a private trek, i.e. it’s only the 3 of us when most of other tours have up to 16 tourists at a time. In addition, there is the guide, the cook and the horseman – of course we can’t forget our 4 mules who carry our stuff plus all the equipment for us. The cook and the horseman have a particularly hard time since not only do they need to cook and take care of the mules, but they also leave before us, arrive before us & set everything up so that when we do arrive, we just have to sit and eat… Quite impressive!
We continue the downhill walk and see mountains above 18000ft, never climbed yet (of course that means Max is interested by the challengeJ).
We finally reach the river where we have lunch. The good surprise for us is that the cook is a very good one, and he adapts his meals to our physical effort of the day!

Apres le déjeuner nous sommes montés 1h30 jusque notre camp pour la nuit, dans le hameau de Santa Rosa (une famille, 2 chiens et une hutte). Le camp est tout à fait correct avec toilettes et douches (eau froide donc nous avons décidé de passer pour cette fois… la toilette de chat avec lingettes nettoyantes suffit amplement) et nos tentes ont très bien résisté à la pluie qui est tombée toute la nuit sans discontinuer ! La soirée a commencé par une petite bière pour les garçons, face à la montagne, puis vers 19h un très bon dîner (de la truite grillée) suivi d’une partie endiablée de Yams (c’est le guide qui a gagné…).
A 21h tout le monde au dodo, car on est levés depuis déjà 18h et le lendemain le réveil est a 5h30 ! (en plus le toit de la hutte commence à percer sous la pluie…).
La nuit dans une tente (la première pour Natacha) fut plutôt bonne, et grâce aux boules quies le bruit de la pluie ne nous a pas dérangé du tout. On a pu inauguré nos nouveaux sacs de couchage, qui sont très performants, au point qu’on a eu bien trop chaud !

After lunch, it’s uphill for 1h30min where we reach our campsite for the night. It’s ok: toilets, shower (however cold so we decide to pass this time & only use cleaning wipes), and the tents have even survived the wet night (it was raining all night!).
To start the night, boys had a beer facing the mountain, and then we all enjoyed a really nice dinner before getting excited by a Yams game (dice game for those who don’t know). But that was only until 9pm as, after 18 hours of being awake, and keeping in mind the next morning was an early one as well (5.30am), it was better to go to bed!
The night in a tent (first time for Natacha) was good (ear plugs always help) and we could try our new sleeping bags – so good that it was too warm!


Le 2eme jour nous emmène sur le site de Choquequirau… Pour nous donner des forces, le cuisinier nous a préparé un petit déjeuner gargantuesque (fruits, céréales, yahourts, pain, beurre, confiture, crêpes, porridge…). Au cas ou ce n’est pas suffisant on a aussi le droit a un petit snack pour la route ! Max était très inquiet de la quantité de nourriture sur ce trek, le voila rassuré !!!
L’ascension finale nous prend 3 heures (800m de dénivelé) avant de découvrir le centre de Choquequirau. Apres le Machu Pichu, certes très impressionnant et étonnamment bien conservé (restauré), mais aussi devenu tellement touristique qu’il est difficile d’en profiter calmement, il est très agréable d’arriver sur ce site tout aussi remarquable, sans personne d’autre que nous.

The second day is dedicated to Choquequiraw. We still need to climb to reach it, so the cook prepared a huge breakfast: pancakes, yoghurt, cereals, fruits, etc. Plus some snacks for the way! Max was worried about our food intake during this trek but now he’s feeling better!
The climb takes 3 hours (2400ft uphill) and we finally reach the Choquequirau ruins. After having seen Machu Pichu with thousands of tourists, it’s really enjoyable to be just the 3 of us this time.



Nous commençons la visite par la descente vers des terrasses sur lesquelles les incas ont dessiné des lamas en pierre blanche. Le guide nous encourage à imaginer ce qu’ils pourraient représenter et Fred pense qu’il y a le roi Inca, le Shaman, suivis de la famille royale puis de l’armée. Pourquoi pas…
Ensuite nous avons pu profiter d’un moment exceptionnel et probablement impossible d’ici quelques années : pique-niquer au milieu de la place centrale de la ville, seuls face a la montagne… De plus, le cuisinier nous avait préparé un bon plat de légumes cuits avec du poulet, plutôt pas mal pour un pique-nique improvisé (on devait normalement manger au camp plus bas dans la montagne et il a donc du monter la nourriture seul…). Ca lui a finalement aussi permis de visiter pour la première fois le site alors qu’il avait déjà fait le trek 3 fois, mais jamais jusqu’aux ruines puisque le camp est plus bas que les ruines.
Jaime a insisté pour qu’on fasse une petite sieste après le déjeuner, nous avons obtempéré de bonne grâce, mais Max a décidé qu’il valait mieux grimper en haut du sommet le plus proche pour prendre des photos pendant que le soleil était la. Ca l’a occupé pendant la sieste… (même si de toute façon on est retourné au sommet après).
Une fois réveillés, nous avons poursuivi la visite sur les hauteurs de la ville, dans le quartier des habitations et au niveau du canal d’approvisionnement en eau de la ville. Partout à flanc de montagne, des habitations restent à découvrir. Les archéologues (qui résident encore sur le site de façon permanente) pensent que si toutes les constructions étaient déblayées, le site serait 25% plus grand que le Machu Picchu ! Cependant, comme le site n’a pas été découvert par un américain, il ne bénéficie pas de la même publicité et renommée, et les financements pour déblayer se font au compte-goutte.
Nous partons ensuite vers la partie sacrée du site (qui surplombe la place centrale), avec son temple et ses niches pour accueillir les momies des rois incas (aucune n’a été retrouvée car les incas les ont toutes emmenées avec eux dans leur fuite dans la jungle).
Nous finissons la visite par le 2e point haut de la ville qui était également un lieu sacré et qui domine les 3 vallées.
Enfin, nous redescendons vers le camp pour la nuit, après un petit détour car le guide se perd souvent dans la forêt tropicale qui entoure le site. Là, les tentes sont montées et un thé aux feuilles de coca nous attend pour profiter de la vue sur les montagnes, au coucher du soleil…

The first part of the visit is down to see terraces where Incas draw lamas using white rocks. The game is to guess what the lamas are doing and Fred tries his luck: there is the royal family at the top, followed by the Shaman and then the warriors. Why not…
Then we were able to enjoy a unique moment which might not exist in a few years anymore: having a picnic right in the middle of the old main square, without anyone else than us. We were meant to have lunch in the camp below but we couldn’t resist the opportunity of staying on the site and the cook was kind enough to bring us some food (chicken and cooked vegetables – quite good for a last minute picnic). It was also good for him since he never had the opportunity to actually see the ruins, as the camp is below them!
Our guide Jaime is very keen on a small nap and we follow him quite easily, but Max prefers to climb the next mountain up (even though we’re going there after the nap anyway).
We continue the visit with the upper part of the city, where you find most of the houses as well as the canal network of the city. We appreciate now how much left there is to uncover on this site. Archeologists (still working daily on the site), believe that, once everything is uncovered, this will be 25% bigger than Machu Pichu. But the main issue is that Choquequirau does not benefit from the publicity and funding as Machu Pichu - mainly because this was not discovered by Americans.
The last part of the visit is for the sacred places, with temples and niches for mommies (none were found since Incas fled to the jungle with them). The highest point of the city gives us a wonderful view of the surrounding valleys.
We finally walk down to reach our camp – however our guide tends to get lost in this area and the way back gets slightly longer than expected. But when we finally arrive, we find the camp set up (including our tents), and the tea waiting for us…



Le programme du troisième jour est plus léger (5h de marche) aussi nous négocions un réveil à 7h du matin. Natacha peut donc s’adonner a son hobby : la grasse matinée ! Le petit déjeuner dehors face à la montagne est vraiment exceptionnel. Le site de Choquequirau nous domine et c’est avec regrets que nous commençons la descente vers la rivière où le lunch est prévu. En chemin, nous nous arrêtons dans un hameau pour goûter un jus de sucre de cane a sucre recommandé par Jaime notre guide. C’est une expérience intéressante…mais on comprend bien pourquoi le produit ne s’exporte pas vraiment en dehors de la région de Cuzco (ça ressemble a un jus de pommes pas mures, un petit peu sucré et très légèrement alcoolisé). Dans la descente nous croisons quelques touristes qui montent vers le site archéologique (une dizaine tout au plus)…ils n’auront pas la chance de visiter le site seuls…Il est amusant de remarquer que les touristes que nous croisons sont soit péruviens…soit français. Jaime nous explique que ce trek est plus populaire parmi les français, d’après lui en raison de la découverte du site par un français au 19eme siècle…Plus nous descendons vers la rivière et plus la température monte. Arrivés au déjeuner, nous sommes en nage, à 1500m d’altitude il doit faire 30 degrés au soleil. Le cuisinier nous accueille avec un jus de fruit à température ambiante, l’intention est louable mais nous craquons pour une boisson soit disant fraîche vendue par les habitants du hameau…ce n’est finalement guère mieux. Après 1h30 de pause et une petite sieste à l’ombre au bord de la rivière, nous repartons pour rejoindre notre camp pour la nuit situé 400m plus haut soit une heure de marche. Cette journée est vraiment une journée de transition et il nous semble maintenant que le trek pourrait être fait en 3jours à un rythme plus soutenu…après réflexion on est quand même en vacances et pouvoir marcher à un rythme plus tranquille n’est pas si mal ! Max regrette quand même le « manque » d’activités de la journée et décide donc de se lancer avec Jaime dans une session d’abdo-fessiers au milieu de la montagne, ce qui semble le motiver presque autant que la vue du sommet enneigé de l’autre cote de la vallée !
De notre coté, nous avons profité du temps disponible pour prendre la première douche froide de notre voyage. Une fois le premier frisson passé, le plus gênant est quand même le manque de propreté du lieu plutôt que la température de l’eau. Enfin une bonne petite douche après 3 jours de trek, c’est quand même agréable. En attendant l’heure du repas, nous entendons s’exciter les cochons d’inde de la famille qui habite le hameau. Est-ce parce qu’on va leur donner à manger…ou bien est-ce l’heure du repas pour leurs maîtres ? En effet la « Cuy » rôtie est le plat traditionnel de la région. Jaime a promis de nous donner une bonne adresse à Cuzco pour pouvoir découvrir cette tradition locale sans penser aux petits cochons d’inde qui courent gaiement dans leur cage en France !

The 3rd day of the trek is somewhat less demanding, so we manage to get a late wake-up at 7am and get some sleep. We can then enjoy a breakfast right in front of the mountains which is just extraordinary. We start walking, quite sad to leave Choquequirau behind us.
On the way we first stop at a farm to try a local beverage based on sugar cane (and with some alcohol). Whilst an interesting experience, we quickly understand how this remained local and never really exported very well…
The few people we meet on the way are either Peruvians… or French. Our guide reckons this is a popular trek for French people because it was discovered by a French man (which we didn’t know…).
Walking downhill, we get close to the river and the temperature is much higher (the river is 9000ft below the top). When we finally get there, it’s 30 Celsius degrees and we can’t bear the heat anymore. The cook nicely prepared a juice, but this is as hot as the air so we opt for “fresh” beverages (or what we can find). We decide to have a quick nap by the river, in the shadow, to cool us down before the last climb of the day, up 1200ft in one hour. That day was quite easier compared with the other ones, and we start to think we could easily have done it all in 3 days if we walked slightly more… After all, isn’t it better to be able to walk slowly and enjoy some breaks???
Of course, Max does not share this point of view and starts a gym session with our guide including lunges, LBT and other wonderful exercises… all facing the mountain!
We politely declined his offer to join them and decided instead to have our first cold shower. The most difficult part was actually not the temperature but rather the dirtiness of the place…
Waiting for dinner, we started to hear the guinea pigs making noise and did not know whether they were going to be fed or whether the family leaving there was about to cook their own meal… In Peru, “Cuy” is a national dish served for big occasion. We’ll have to try some, and avoid thinking about the ones we know enjoying life as pets in France…

Quatrième et dernier jour du trek. La nuit fut très humide car comme tous les soirs il s’est mis a pleuvoir, mais cette fois le sol n’étant pas horizontal, l’eau s’est infiltrée par les bords de la tente et le sac de couchage de Fred était mouillé. Nous quittons donc le campement sans regret, à l’assaut de la dernière montée de 1100m de dénivelé. Après trois jours de trek nous sommes en bonne forme et Max et Fred décident de monter à bonne allure. Résultat, 2h10 pour Max (y compris 15 minutes de pause), 2h13 minutes pour Fred, 2h16 pour Jaime et 2h33 pour Nat. Petite satisfaction : nous avons réussi a mettre le guide dans le rouge !

Globalement, ce trek nous aura permis non seulement de découvrir ce site magnifique, mais aussi de tester nos capacités de marche ! La descente est souvent très éprouvante, surtout pour les genoux et les bâtons de marche que nous avons loués pour la première fois nous sont très utiles ! Les montées sont plus agréables, bien que fatigantes, et nous permettent de profiter des beaux paysages qui nous entourent. Il ne faut pas oublier que nous entrons dans la saison des pluies au Pérou, et il pleut donc un peu tous les jours, même si globalement nous sommes très gâtés par le temps : un tout petit peu de pluie la journée, des éclaircies lorsque nous sommes sur des beaux points de vue et le plafond nuageux qui évolue autour de nous (au dessus mais aussi en dessous) nous offre un spectacle merveilleux que nous avons rarement l’occasion d’observer.

Last day of the trek is only one way: up. We have to climb 3300ft. The night was difficult for Fred since the humidity went through the tent, until his sleeping bag… Nevertheless, Max & Fred decide to increase the pace on this last hike and here are the finish times: 2h10min for Max (that includes 15 min break), 2h13min for Fred, 2h16min for the guide and 2h33min for Nat. And the guide seemed to have suffered a bit!
We’re very happy about this trek which was also a good way to see how well we could walk. Downhill is much more difficult, especially for the knees – good stuff we rented those walking sticks! We preferred uphill during which we could enjoy wonderful landscapes. Something to keep in mind is that it’s raining season in Peru and whilst it rained each day, it was always during the night, so we’ve been very lucky with the weather.