mardi 1 juin 2010

De la France à l’Antarctique, en passant par les contrées Maori: nos derniers moments en Nouvelle-Zélande / From France to Antarctica with a Maori break: our last couple of days in NZ

Au moins aussi enchantés de notre deuxième séjour à Kaikoura que du premier, nous reprenons la route le mardi 30 mars vers Christchurch où nous devrons rendre notre maison ambulante le jour suivant… Quelques kilomètres à peine après Kaikoura, nous ne résistons pas à la visite de la maison de vin de Kaikoura qui domine la baie. Les vins sont agréables mais sans plus, en revanche la vue est tout simplement exceptionnelle. Nous cherchons des yeux un éventuel souffle de Tiaki, mais en vain… Nous n’arrivons pas à quitter l’endroit et décidons ainsi de pique-niquer sur la plage, juste à côté du rocher blanc autour duquel nous avions pu nager avec les Dusky Dolphins. Il est finalement temps de reprendre la route direction Christchurch, où nous nous arrêtons le temps d’une promenade dans le centre ville et dans le jardin botanique. La ville ressemble un peu à Oxford ou Cambridge avec une très forte influence anglaise. DSC08552On Tuesday 30th March, we leave Kaikoura for Christchurch where we will have to give up our moving home the next day… Just outside of town, we make a quick stop at the Kaikoura winery for the last tasting in NZ. Wines are okish but the view is just amazing as the winery sits on top of the cliff overlooking the Kaikoura bay. We’re trying to see from the distance if we can spot Tiaki but have no luck…We don’t want to leave the area so we have lunch on the beach by the white rock where we had been swimming with the Dusky Dolphins. Finally, it’s time to really leave heading to Christchurch where we take a break to visit the city center and walk around the botanical gardens. There’s a very strong British influence in this town which looks like Oxford or Cambridge.

En fin d’après-midi, nous partons vers Akeora, « the French Settlement » de la Nouvelle-Zélande. Bâtie par des français, cette petite ville conserve une influence française relative, suffisante pour justifier un petit détour dans notre itinéraire. La description dans notre guide de voyage d’un restaurant où nous aurions pu déguster des escargots nous a fait saliver, mais nous sommes très déçus de constater à notre arrivée que ce restaurant a fermé… Nous nous rabattons alors sur un restaurant de fruits de mer qui, même s’il n’égale toujours pas la qualité des fruits de mer bretons, nous offre malgré tout un repas très agréable ! Nous partons ensuite à la recherche de l’endroit parfait pour passer notre dernière nuit en Nouvelle-Zélande en camping sauvage, ce qui s’avère bien plus compliqué que prévu car le village auquel nous nous attendions est en fait une vraie ville touristique organisée pour empêcher le camping sauvage. Mauvais esprit ! Nous finissons par craquer à quelques kilomètres du centre, sur un espace en bord de rivière où trône une inscription « Propriété Privée » que nous décidons finalement d’ignorer. Grave erreur… Au petit matin (6h30), nous entendons une voiture se garer près du camping-car et quelqu’un frapper violemment à notre fenêtre en criant d’ouvrir. Nous avons connu réveil plus doux… S’ensuit une dizaine de minutes durant lesquelles une femme Maori nous hurle littéralement dessus, nous expliquant (certes à juste titre) que nous n’avons pas le droit de stationner ici, que c’est pour cela que nous ne sommes pas les bienvenus dans ce pays, qu’elle va appeler la police, etc. A peine réveillés, nous prenons presque peur au début, mais l’état purement hystérique de cette personne et son refus de dialoguer finit par nous amuser (ce qui l’énerve évidemment encore plus). Au final, nous savons bien que nous sommes en tort, mais ne pensons pas que cela justifie de se mettre dans des états pareils, surtout si tôt le matin – ça ne peut pas être bon pour la santé J Heureusement que nous avons eu d’autres expériences bien plus positives avec les Maori précédemment, sinon nous aurions probablement été traumatisés ! Conciliants, nous quittons donc l’emplacement pour nous mettre en plein dans le centre - là où nous découvrons lorsque le jour se lève que d’autres camping-car ont élu domicile – pour y dormir deux petites heures de plus.DSC08561We decide to spend the night in Akeora, the French settlement of NZ. It was originally built by some French settlers and the town still has a distant French feel, although with truly Kiwi heart and soul. We had identified a nice restaurant serving snails with garlic butter, but when we get there we sadly discover that the restaurant is closed. The alternative choice is a seafood restaurant which has some fresh options on offer, quite good but not close to what we know from Brittany. Very enjoyable though! It’s time to find our last camping spot of this trip, which turns out to be more complicated than expected as Akeora is actually quite a touristic town which means all the potentially good spots show “no camping” signs. Tired after the long drive of the day, we give up and decide to park on what looks like a public car park on the sea shore but showing the sign “private property”. Events will show this was a mistake… In the early morning lights, we hear a car that parks right next to the campervan and someone starts to bang loudly on the window. It turns out to be a Maori woman who starts a 10 minute shouting spree at us. She’s totally hysterical and goes on and on about why foreigners are not welcome in NZ, etc. We cannot even start to discuss which makes us smile at the situation which seems to be somehow ridiculous. Thank god it’s not our first encounter with Maori (and the other ones have been good ones!), otherwise we’d have mixed feelings on the locals. As we’re essentially nice people, we eventually decide to comply and move on to try and find another camping spot for the end of the night. We arrive back at Akeora and discover in the daylight that other campervans have stopped for the night right by a lagoon next to the city centre. This is where we’ll get another couple hours of sleep…

A notre second réveil (bien plus agréable que le premier), nous profitons de notre nouvel emplacement en bord de lagune pour prendre notre dernier petit déjeuner dehors. Puis nous repartons vers Christchurch à une heure de route où nous visitons le centre Antarctique. Christchurch est en effet l’aéroport de départ de la Scott Base (station néo-zélandaise) et également d’une autre base américaine. Le musée construit autour de l’aéroport offre une introduction à l’Antarctique très intéressante, présentée de façon moderne et interactive. Ainsi, nous commençons par prendre place à bord d’un véhicule Haggle (une espèce de petit char 4x4 monté sur chenilles qui fonctionne encore dans des températures extrêmes et qui peut franchir des crevasses, traverser des lacs et gravir des pentes très raides) pour faire un tour sur un circuit tout terrain spécialement aménagé. Le véhicule est vraiment inconfortable mais parfaitement capable de franchir les obstacles artificiels créés pour les touristes. Nous poursuivons la visite du musée par une « chambre froide » qui reproduit en quelques minutes une tempête de neige et fait tomber la température à -18° : heureusement, ils fournissent vestes polaires, gants et chaussons ! La journée ne serait pas complète sans quelques petits pingouins, ce qui tombe bien puisque le centre Antarctique recueille les pingouins blessés et nous pouvons assister au nourrissage quotidien. Le reste de l’exposition est extrêmement dense et varié et présente aussi bien l’histoire, la géologie, l’intérêt politique et les recherches scientifiques des différentes bases de l’Antarctique. Le moment délicat de la restitution du camping-car est ensuite arrivé et c’est à contrecœur que nous abandonnons ce qui fut notre maison pendant les 3 dernières semaines. Le changement est rude pour notre dernière nuit en Nouvelle-Zélande, près de l’aéroport dans un très bel hôtel… pour routiers, le seul à un prix acceptable sachant que nous devons nous lever à 5 heures le lendemain matin pour prendre l’avion direction Sydney… DSC08570The second time we wake up that morning is much more enjoyable and we can even have breakfast outside looking at the very quiet lagoon. We then drive back to Christchurch and we stop next to the airport at the Antarctic Centre. Indeed Christchurch airport happens to be the launch pad for US and NZ Antarctic expeditions. The museum offers a quite in-depth introduction to Antarctica and the works carried over there. We start the tour by a Haggle ride. This is some sort of 4x4 military caterpillar that can cross lakes, crevasses and climb super-steep slopes. The ride is very bumpy and not enjoyable but the purpose-built circuit offers all the hurdles you could encounter in Antarctica. We continue the visit with the blizzard simulation room in a giant freezer where snowstorms with temperatures reaching minus 18°C are recreated in a few minutes time – thank God they provided jackets, gloves and boots! A day in NZ would not be complete without a penguin sequence and the Antarctic centre is also a hospital for rescued penguins and we can watch the feeding time of the healing birds. The rest of the exhibition is rich and varied and ranges from history, to geology, politics and scientific research programmes carried in Antarctica. Now the time has come and we sadly need to bring back the keys of our campervan. It’s a bit of a shock when we reach the hotel where we’ll spend our last night in NZ before boarding our flight to Sydney very early the next day – it turns out to be a truckies place!!!