dimanche 6 juin 2010

Incredible India

L’Inde constitue sans aucun doute notre plus grand choc culturel (au moins jusqu’à présent). Premier pays d’Asie que nous visitons (en mettant de côté notre journée à Singapour), nous y découvrons le gigantisme du pays ainsi que la différence de coutumes par rapport à l’Occident. Il faut dire qu’en plus nous y arrivons après 5 semaines passées en Océanie (Australie et Nouvelle-Zélande) complètement occidentale…

Sans surprise, les deux choses qui nous ont le plus marqué sont probablement la misère et la saleté. La misère est partout, mais surtout dans la rue et ne se cache pas. Les mendiants sont parfois envahissants, mais le plus difficile reste sans doute la vue des enfants de cinq ans n’ayant que le mot « money » à la bouche et s’accrochant aux basques de tout homme blanc qui passe. Tous les guides conseillent de ne pas donner (l’argent va le plus souvent aux « protecteurs » de ces enfants, qui sont en fait des esclavagistes modernes – voir le film Slumdog Millionnaire qui décrit bien ce fléau) et effectivement si vous commencez à donner de l’argent ou même de la nourriture, cela créé encore plus de problèmes avec tous les autres mendiants qui réclament également…

Quant à la saleté, elle nécessiterait en fait un autre mot tellement elle est inconcevable depuis nos standards occidentaux. Les rues sont sales, mais aussi les gens, noirs de crasse et crachant à tout va en accompagnant l’acte d’un bruit écœurant…

Le pays est également très bruyant : tout véhicule roulant se définit par son klaxon et l’utilise à tout va, les gens parlent fort et tout le temps… Cela rend les visites encore plus fatigantes.

Mais loin de nous l’idée de dresser un tableau noir de l’Inde. Notre découverte (express) du pays, quoiqu’éreintante, n’en reste pas moins un des points forts de notre voyage, une expérience que nous n’aurions manquée pour rien au monde et que nous souhaitons renouveler dès que possible. L’Inde est sans aucun doute à pays à voir, à sentir, ne serait-ce que pour tester ses capacités d’adaptation…

Nous y avons découvert une histoire extrêmement riche et complexe que nous devrions probablement étudier pendant plusieurs années avant de vraiment la comprendre. Nous y avons également rencontré la culture hindoue (avec une forte influence musulmane), inconnue pour nous jusqu’alors, et maintenant un peu plus familière. Nous avons effleuré la surface de leurs rites religieux et de leurs divinités présentes dans la vie de tous les jours. Nous serions ravis d’en savoir plus et espérons que le reste de notre voyage en Asie nous apportera de nouveaux enseignements sur ce système religieux.

Mais l’Inde ne se résume pas à ses palais et ses temples et certaines expériences méritent d’être vécues en Inde :

-         L’une d’entre elles est de voyager en train, si possible de nuit, pour partir à la rencontre de la population (l’idéal est de varier les classes – SL et 2A par exemple – pour voir différentes classes de la société) : les gens vivent dans le train, ce qu’il veut dire qu’ils hurlent au téléphone, crachent et rotent selon leur humeur, cela dans le compartiment et même s’il est 3 heures du matin et que tout le monde essaie de dormir.

-         Se promener dans les rues pour y découvrir la richesse de la vie qui y règne : c’est un défilé de rickshaws, vaches, chèvres, voitures, calèches et piétons. Le tout fonctionne finalement assez bien ensemble, sans trop savoir comment.

-         Faire la queue pour aller acheter son billet de train et découvrir la queue à l’indienne… C’est un véritable rejet du concept même d’espace vital, tout le monde se collant les uns aux autres constamment.

-         Visiter un endroit touristique au milieu de touristes indiens (il est plus facile de le faire lorsqu’on voyage pendant les vacances scolaires indiennes, moment où le nombre de touristes occidentaux est ainsi ridicule à côté du nombre de touristes indiens…). Il est alors certain qu’en moins de deux minutes, un groupe ou même plusieurs vous aborde pour vous prendre en photo. La première fois vous direz oui, flattés d’une telle intention et ravis de pouvoir vous aussi prendre la photo avec des indiens. Au bout de la cinquantième fois, vous deviendrez cependant méfiants, car vous savez bien qu’à chaque fois ce n’est pas seulement une photo qu’on vous demande, mais probablement quinze poses différentes, avec chaque membre de la famille. On se sent alors plus comme un objet de foire…

 

Un dernier point plus anecdotique mais important à nos yeux : tout le monde est végétarien en Inde et le « non veg » (non végétarien) est rare dans les restaurants. Pour nous, carnivores français, c’est parfois difficile de se nourrir de fromage et de currys de légumes… Nous avons souvent rêvé d’un bon steak – quel sacrilège en Inde ! Nous ferions de biens mauvais hindous…